Lettre ouverte aux féministes de la langue française.
- le_navire
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Zali a écrit :Gnagnagna
Espèce d'Editeuse !
T'es bon pour le bouffer, le foutu chapeau, vendredi !!!
Sans dec, Editeur, ça me va bien, moi, je fais mon boulot comme un mec, non ? D'ailleurs, je crois que je vais changer de sexe. ça m'évitera de me prendre le chou pour savoir où je colle mon féminisme. et puis ça m'autorisera à virer enfin Queer, depuis le temps...
De toute façon pour moi, femme n'est qu'un mot qui permet de situer une description physique de l'individu. Ce n'est pas, pour moi, femme opposé à homme. Mais homme et femme sont deux branches de l'individu dont l'une a plus forte poitrine que l'autre et aussi un caractère de chiottes quand elle est contrariée ... et ... ok j'arrête.
Je me sens pas homme, ni mec. Je me sens individu, avec pensées et communication. (C'est Hors-sujet peut être ?)
Dans ce sens là, il faudrait virer tous les pronoms masculins et féminins et les remplacer par du neutre :
lo éditeur, lo coiffeuse, lo écrivain !
Je me sens pas homme, ni mec. Je me sens individu, avec pensées et communication. (C'est Hors-sujet peut être ?)
Dans ce sens là, il faudrait virer tous les pronoms masculins et féminins et les remplacer par du neutre :
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Ceci n'est pas une signature !
- Beorn
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Plus un seul nom féminin ???
Oh non, c'est trop triste !
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Les conseils de Tonton Beorn + ses frasques dans le monde de l'édition
T1 "La perle et l'enfant" (Mnémos) en librairie le 23 septembre !
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- Jean-claude Dunyach
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Re: Lettre ouverte aux féministes de la langue française.
Chwip a écrit :Par exemple:
Un auteur reste un auteur. Le fait que l'auteur soit une femme ne change rien.
Je regrette de le dire (surtout pour un premier post) mais je ne suis pas d'accord avec toi :
Un manuscrit arrive chez l'éditeur/l'éditrice... Une fois accepté (et éventuellement traduit par le traducteur/la traductrice), il passe entre les mains du correcteur/de la correctrice, puis de l'illustrateur/illustratrice, avant d'arriver entre les mains du lecteur/de la lectrice.
Voilà ce qui arive au manuscrit d'un auteur/d'une autrice. Je ne vois pas pourquoi celui ou celle qui écrit serait le/la seul(e) asexuée de cette longue chaîne qui va du manuscrit au livre qu'ona chez soi...
Mais, bon, c'est mon avis.
Je vous poutoune,
Je compte pour un. Comme chacun de vous.
http://perso.orange.fr/Jean-Claude.Dunyach/Accueil.html
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- Misato
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Sand a écrit :J'ai lu y'a pas longtemps une nouvelle dans un futur avec des hermaphrodites, et donc une troisième marque spécifique. Amusant mais déroutant.
Je suis curieuse de lire ça. Tu as les références en tête?
Misato
Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie.
[Montesquieu]
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- Sand
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Misato a écrit :Sand a écrit :J'ai lu y'a pas longtemps une nouvelle dans un futur avec des hermaphrodites, et donc une troisième marque spécifique. Amusant mais déroutant.
Je suis curieuse de lire ça. Tu as les références en tête?
Dans un Solaris, un récent, mais je ne sais plus le numéro exact...
Ah voilà je l'ai retrouvé : Solaris 160 http://climaginaire.joueb.com/news/3638.shtml
C'est "Dérive mémétique" de Glenn Grant.
Re: Lettre ouverte aux féministes de la langue française.
Jean-claude Dunyach a écrit :Je ne vois pas pourquoi celui ou celle qui écrit serait le/la seul(e) asexuée de cette longue chaîne qui va du manuscrit au livre qu'ona chez soi...
Et pourquoi pas ?
L'auteur est un terme générique. Comme tous les termes génériques, il est masculin.
Sur un contrat tu liras : blablabla ci-après dénommé l'AUTEUR et d'autre part blablabla ci-après dénommé l'EDITEUR. Que l'un et/ou l'autre soi(en)t de sexe féminin ne change rien à l'affaire.
Et comme je suis une affreuse réac' éduquée dans la plus pure tradition vieillote, je trouve qu'il y a un certain prestige à pratiquer un art dont le nom est masculin. Une petite victoire, en somme. Mais ça, ça s'explique par mon environnement familial très admiratif de tout ce qui a un pénis.
J'ai jamais dit ça Faut pas déconner. Et mes problèmes psychologiques se portent bien, je suis seulement pas mal portée sur le bain d'acide en ce moment. Mais pas pour moi.
J'exprime une réalité : les noms sont masculin parce que culturellement la France a été une société basée sur une forme de domination masculine, et qu'aujourd'hui encore, certains - dont je fais partie, certes - trouvent un prestige à exercer une activité au nom "masculin" et historiquement "masculine".
Mais il ne faut pas confondre "masculin" et "générique", comme "auteur". Il n'y a que deux genres dans la langue française, et le masculin fait aussi office de neutre. Vouloir féminiser à outrance revient simplement à inverser l'utilisation du neutre, ou à le supprimer. Donc aucun intérêt, sauf celui d'afficher un féminisme exacerbé que je considère comme étant du plus grand ridicule.
C'est le principe de la victoire : vaut-il mieux triompher d'un cadavre, ou triompher en obligeant son adversaire à voir qu'il a perdu ?
Dans cette guerre des sexes linguistique, je pencherai pour la seconde solution.
Et il faut dire que l'incertitude qui pèse lorsqu'on voit "Docteur Truc", "Maître Machin", "X. Bidule, auteur de L'épée de la Prophétie", me plaît grandement.
A la limite, un genre "neutre" se développerait, je ferais ma chieuse pour la forme, mais ce serait beaucoup plus logique.
J'exprime une réalité : les noms sont masculin parce que culturellement la France a été une société basée sur une forme de domination masculine, et qu'aujourd'hui encore, certains - dont je fais partie, certes - trouvent un prestige à exercer une activité au nom "masculin" et historiquement "masculine".
Mais il ne faut pas confondre "masculin" et "générique", comme "auteur". Il n'y a que deux genres dans la langue française, et le masculin fait aussi office de neutre. Vouloir féminiser à outrance revient simplement à inverser l'utilisation du neutre, ou à le supprimer. Donc aucun intérêt, sauf celui d'afficher un féminisme exacerbé que je considère comme étant du plus grand ridicule.
C'est le principe de la victoire : vaut-il mieux triompher d'un cadavre, ou triompher en obligeant son adversaire à voir qu'il a perdu ?
Dans cette guerre des sexes linguistique, je pencherai pour la seconde solution.
Et il faut dire que l'incertitude qui pèse lorsqu'on voit "Docteur Truc", "Maître Machin", "X. Bidule, auteur de L'épée de la Prophétie", me plaît grandement.
A la limite, un genre "neutre" se développerait, je ferais ma chieuse pour la forme, mais ce serait beaucoup plus logique.
- Sand
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Ben moi je n'estime que ce qui est masculin est plus prestigieux.
C'est de la psychologie de première année, mais c'est un phénomène classique d'insatisfaction que de chercher à s'attribuer les caractéristiques de la chose enviée. Au cas d'espèce ; considérer qu'il y a du prestige pour une femme à s'attribuer des qualificatifs ou des métiers masculins serait une marque d'insatisfaction de sa condition féminime...
A part ça, l'histoire est faite pour avancer, pas pour rester sur des positions du passé.
Il n'y a PAS de guerre des sexes linguistique.
Il y a une évolution de l'histoire et de la langue, et tant que personne ne me fera chier si j'écris auteure, je ne ferais pas chier les femmes qui souhaitent rester des auteurs. Aucune des deux formulations ne me choquent.
C'est de la psychologie de première année, mais c'est un phénomène classique d'insatisfaction que de chercher à s'attribuer les caractéristiques de la chose enviée. Au cas d'espèce ; considérer qu'il y a du prestige pour une femme à s'attribuer des qualificatifs ou des métiers masculins serait une marque d'insatisfaction de sa condition féminime...
A part ça, l'histoire est faite pour avancer, pas pour rester sur des positions du passé.
Il n'y a PAS de guerre des sexes linguistique.
Il y a une évolution de l'histoire et de la langue, et tant que personne ne me fera chier si j'écris auteure, je ne ferais pas chier les femmes qui souhaitent rester des auteurs. Aucune des deux formulations ne me choquent.
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