Beorn a écrit :Oliv : j'ai un 5ème astérisque à proposer en regardant ma bibliothèque à moi. Elle est pleine de vieux romans, or les femmes ne sont publiées en masse que depuis -relativement- peu de temps.
Oui, c'est un point auquel j'ai pensé après coup. Forcément, si on lit les merdes actuelles, il doit y avoir autant de femmes que d'hommes, mais quand on va chercher du côté de la vraie littérature, la balance penche inévitablement en faveur de ces messieurs...
En fait, ma bibliothèque se divise schématiquement en quatre parties: classiques, BD, histoire et fantasy. Pour les classiques, Beorn vient d'évoquer le problème. La BD étant l'un des genres littéraires les plus machos, au niveau de son lectorat* mais surtout de ses créateurs - vous avez déjà vu un auteur de BD de sexe féminin, vous? Bretécher, oui, Satrapi, d'accord, mais ensuite? - ce n'est pas cela qui va faire augmenter mon score. Quant à l'histoire, hors Régine Pernoud pour le Moyen-âge et Catherine Salles pour l'antiquité romaine, il faut reconnaître qu'il s'agit d'un domaine réservé à d'éminents chauves barbus. Je me demande d'ailleurs si le féminin du mot "historien" existe dans la langue française. Reste la fantasy, genre qui, contrairement à ce que l'on prétend parfois, est très loin d'être fermé aux auteurs femmes - on pense immédiatement à Rowling ou Hobb, mais on peut aussi citer Lackey, McCaffrey, Robillard, Gentle, etc. Sauf que la fantasy qui m'intéresse, ce n'est justement pas celle-là. Je sais, je ne fais vraiment rien pour améliorer ces foutus 7%...
Et si on instaurait des quotas dans nos bibliothèques?
*Je ne parle évidemment que de vraie BD, mettant volontairement de côté les mangas et ces hordes de fillettes qui dévorent ces machins comme elles dévorent Cosmo ou Jeune & Jolie.