Forum Mille Saisons

Bon, je vous prévient, ce topic risque de parraître un peu idiot aux yeux de certains...Et puis on ne va pas y parler de techniques d'écritures, en fait la discussion pourrait limite être philosophique. Et pour dire la vérité, je suis juste curieux et aimerais avoir vos avis sur la question, voilà!
Alors que je vous explique, logiquement, il y a deux façons, je crois, pour finir avec une bonne histoire en tête. La première est de se forcer à se creuser les méninges pour trouver une intrigue, un monde original (si on fait de l'héroic fantasy), des persos, etc, etc. L'autre, j'en ai déjà parlé, est ma méthode : on laisse ses pensées divaguer jusqu'au jours où on tient quelque chose. Dans les deux, on peut quand même dire que le boulot, c'est nous qui l'avons fait, et on peu donc être fier de nous!
Bon, il existe une troisième méthode, mais qui elle est sacrément imprévisible. Hier je bossais sur une nouvelle que j'ai commencé à écrire il y a quelques mois. Je suis assez contend du travail accomplis jusqu'à présent, je me dis que l'histoire n'est pas trop mauvaise, même si question originalité ce n'est pas ça : on a déjà du pondre quelque chose de plus ou moins identique auparavant.
Bon, tout ça c'est très joli, mais voilà, 90% de cette histoire que j'écrit provient...D'un rêve! Je suis sûr que vous aussi vous vous inspirez de temps à autres de vos rêves pour écrire, ou pour déssiner, d'où ma petite question sans doute idiote...Est-ce que des fois vous vous dîtes qu'on a eut un gros coup de pot, qu'on nous a quasiment servit le travail pratiquement finit, sur une assiète en or devant nous? Parce que même si c'est nous qui avont eut l'idée (quoique..."qui avont reçut l'idée" serait peut-être plus exact...), on ne peut pas dire qu'on se soit creusé les méninges d'une façon ou d'une autre, voir que l'on ait eut une une "illumination" en marchant dans la rue. C'est limite si on aurait pas reçut dans notre boîte au lettre un petit livre avec toute l'histoire écrite dessus, que cette histoire soit bonne ou non.
C'est pour ça que je demande "coup de génie de la part de notre inconscient qui bosse même quand on dort?" ou bien "coup de pot de la part des enzymes chimiques qui bossent dans notre cerveau pendant qu'on dort?". Oui, ça ne fait en rien avancer le chmilblick, certains me diront même "mais qu'est ce que ça change? T'as une idée, t'écris : point barre!", mais bon voilà quoi, je suis juste curieux d'avoir votre avis sur la question. Parce qu'en ce qui me concerne, l'histoire de ma nouvelle, et bien...J'ai du mal à me l'approprier à 100%, voilà. C'est pas ça qui m'empêchera de l'écrire, cette nouvelle!

Dans la mesure où les rêves sont produits par l'assimilation de données reçues durant la journée, on peut dire qe oui, tu bosses.

Et puis pourquoi pas? Une idée reste une idée!
Si elle est bonne, c'est encore mieux.

De toutes les manières, une idée reste une idée comme dit Chwip, et venant d'un rêve, cela ne demandera pas moins de travail que pour une autre. Faut pas croire que parce qu'on a rêvé que le travail est mâché, loin de là.
C'est du pareil au même.

Sauf que ce jours-là, le travail était quasiment mâché. En quelques minutes j'avais tout le plan en tête, le matin même je me suis assis et j'ai commencé à écrire les premières pages XD. D'autres fois je commence à tenir un truc, mais je le laisse roupiller de côté jusqu'à ce que quelque chose me vienne à l'esprit pour l'améliorer, avec au passage une bonne dose de motivation pour que je me mette à bosser. Au fait, il y en a à qui la même chose est arrivée?

Au niveau des idées, c'était peut-être mâché, au niveau du plan aussi, mais au niveau de la mise en mots de ce rêve, des phrases, etc, c'est loin d'être mâché car il va falloir retranscrire une ambiance bien précise, ce qui est très dur je trouve. :)

Oui, on en a déjà parlé ! En particulier sur le fil "Vous acharnez-vous à écrire ?"

Pour ma part, mes rêves m'aident énormément.

le plus dur est de se rappeler du rêve, je prefere saisir l'inspiration quand elle vient, on s'en rappelle un peu plus!!

mais au niveau de la mise en mots de ce rêve, des phrases, etc, c'est loin d'être mâché car il va falloir retranscrire une ambiance bien précise, ce qui est très dur je trouve. :)

Honte à moi : je trouvais que le rêve avait un côté si "Lovecraftien" qu'au niveau style, et bien...Enfin, vous voyez! XD

Oui, on en a déjà parlé ! En particulier sur le fil "Vous acharnez-vous à écrire ?"

Ah, merci, je vais y jetter un coup d'oeil!

le plus dur est de se rappeler du rêve, je prefere saisir l'inspiration quand elle vient, on s'en rappelle un peu plus!!

Pfou! Certains matins je me réveille et j'ai totalement oublié de quoi j'avais rêvé!
Mais ce jours-là je me suis réveillé extrèment mal à l'aise, avec le trouillomètre à fond la caisse, donc oui, celui-là je m'en souvenais bien! XD

Pour ma part, les rêves qui m'aident à écrire y contribuent de différentes façons.
Pour mon récit, ce sont parfois des scènes très précises que j'ai en tête en me réveillant. Par exemple la scène plutôt amusante de la fin de mon chapitre 8.
Pour 2 de mes nouvelles (sachant que j'en ai écrit 4 seulement...), je ne vais pas tout dévoiler, mais je peux affirmer que j'ai émergé de mes rêves avec l'ambiance, une scène, voir des personnages. Je me suis réveillée en pleine nuit avec cette sensation étrange d'avoir quelque chose d'intéressant à écrire à partir de ça. J'ai cogité pour lier le début, les persos, la fin. J'ai ensuite fait le lien avec les AT en cours avec lesquels cela cadrait, et je me suis lancée.
Voilà pour ma modeste expérience.

Mince alors ! Moi aussi, je me suis laissé souffler une histoire par un rêve ! Enfin, une bribe de rêve, plus exactement... J'ai un petit problème avec mes rêves : une fois réveillé, impossible de m'en souvenir intégralement !
Je vous raconte la bribe de rêve : des masques dorés m'observaient et ma vision était trouble, comme si j'étais dans l'eau. Ces masques ressemblaient à des masques souriants de carnaval italien. Cette bribe de rêve m'a plus étonné qu'effrayé... C'est vraiment un rêve bizarre !
Tout ça pour dire que j'ai eu une idée d'histoire en tête : l'héroïne fait ce rêve (ainsi que d'autres aussi étranges...) de façon récurrente. Je n'en dis pas plus ! J'ai une histoire de science-fiction à terminer pour l'instant et m'attellerai à cette nouvelle histoire quand j'aurai du temps !

Xss a écrit :Je suis assez contend du travail accomplis jusqu'à présent, je me dis que l'histoire n'est pas trop mauvaise, même si question originalité ce n'est pas ça : on a déjà du pondre quelque chose de plus ou moins identique auparavant.

Je ne peux pas laisser passer ça: évidemment que, quelle que que soit ton idée, quelqu'un l'a déjà eue avant et que le résultat sera proche de quelque chose existant. Quelle que soit la manière avec laquelle tu trouves tes idées, tu peux au moins être sûr d'une chose: tu n'es pas le premier à l'avoir. Est-ce qu'un jour vous finirez par le comprendre?

A part ça, je rêve de choses totalement insignifiantes - quand je rêve, ce qui est rare - donc je ne peux pas trop compter là-dessus pour m'aider dans mes écrits. Ce qui tombe bien car je n'en avais pas forcément besoin.

Coup de bol ? Mh.

La seule nouvelle que j'aie vraiment réussi à finir jusqu'à présent, et qui va être publié, a été inspirée par un rêve. Trois heures pour le premier jet, trois ans de macération dans un tiroir et trois mois de relectures et réécritures acharnées... (bon, je suis pas sûre des chiffres, hein ^^)

Le coup de bol vient de se souvenir du rêve. Après, effectivement, il faut mettre en mots, réussir à rendre l'ambiance onirique (si on veut la conserver, ce qui était mon cas) et ça c'est du travail :)

/D.

La nouvelle "Yann" dans le fofo écriture, c'est un rêve qui m'en a fourni l'essentiel...

Mais encore fallait il lui donner une certaine cohérence et un sens que le rêve n'avait pas...

(Enfin, il en a probablement un, mais j'avais la flemme de me faire psychanalyser pour écrire deux pages...)

Ah oui, la cohérence, pas facile avec les rêves...C'est vrai que le mien à un petit quelque chose d'incohérent (surtout que j'ai brodé autour et que j'ai peur que ce soit devenu PLUS incohérent)...Jusqu'au moment où je me suis dit "Hm, si j'étais à la place du perso principal, est-ce que je me sacrifierais pour sauver le monde?...Non, je suis une poule mouillée! D'ailleurs j'ai bien paniqué pour moins que ça dans mon rêve!".

Xss a écrit :Ah oui, la cohérence, pas facile avec les rêves...

Donc, moi qui ne me souviens que de bribes de mes rêves, je suis un petit peu avantagé : je pars de cette bribe, et non pas d'un rêve entier, pour écrire une histoire... C'est plus facile pour la cohérence, non ?

Un peu comme toi Raphaël, je ne prends qu'une bride. Je sélectionne et exploite ce qui m'interesse dans les souvenirs du rêves que j'ai réussi à ne pas perdre.
Par contre, je ne sais pas si je parviens réellement à en retranscrire les ambiances, même si elles m'influencent visiblement.

En ce qui concerne les ambiances, je n'ai pas tendance à prendre celle des rêves, ou celle DU rêve. Dans le cas de ma nouvella je me suis dit "Ok, j'ai cette histoire, ça collerait bien avec une ambiance assez Lovecraftienne"...Et vu le stade de la novella, je me demande si je n'en fait pas un peu trop et si je n'aurais pas du m'en servir pour faire une parodie ou un truc comme ça!

Lovecraft?? Miam!!
T'es sûr que c'était pas plutôt un cauchemar?
Que ce soit Lovecraft ou cauchemar, je m'y connais. D'ailleurs celui de cette nuit est plein de matière. Je devrais peut être le vendre au plus offrant?!

Lovecraft?? Miam!!
T'es sûr que c'était pas plutôt un cauchemar?
Que ce soit Lovecraft ou cauchemar, je m'y connais. D'ailleurs celui de cette nuit est plein de matière. Je devrais peut être le vendre au plus offrant?!

Oooh! Mais si Oliv aime partager tes rêves, peut-être aimera t-il partager tes cauchemars?
Quand à mon rêve/cauchemar, hm...Bon, disons que il m'arrive de faire des rêves plus "horribles", c'est à dire plus violents/horribles/sanglants/etcetc, bref : des fois des trucs immondes, mais pourtant je n'ai pas peur, et je me réveille heureux! Non non, je ne suis pas fou, tout va bien!
Mais le rêve qui m'a inspiré ne possédait aucune image horrible, c'était plutôt "son histoire" qui m'a fait peur. Si tu fiches un monstre dégeux sans véritable contexte, bah il ne te fera pas peur, au pire tu feras "Argh! Mais qu'est ce qu'elle fiche cette bestiole dans ce couloir?". Si dans un rêve tu vois une porte et que tu sais que de cette porte peu surgir quelque chose d'horrible, là tu auras peur, mais mon rêve ne ressemblait pas à ça...Quoiqu'il en soit quand je me suis réveillé, je suis resté durant au moins une minute à me dire "c'était pas réel tout ça? Ca ne l'était pas non? Et si ça l'était?"...Plus j'y pense, plus je me rend compte que j'ai été mal à l'aise ce jours-là en prenant mon petit déjeuné ...Le plus étrange c'est que recement j'ai fait un rêve bien plus terrifiant que celui-là, et pourtant...Bah, il m'a laissé de marbre, le dernier "cauchemar" en datte!

Nombre de livres ont été nourris par les fantasmes de leurs auteurs. Je pense particulièrement à Stephen King, dont les obsessions se ressentent à force de répétition, à Lovecraft dont l'oeuvre est consolidée par ses propres craintes, peut-être même à Terry Goodkind quand il exprime sur plus de 100 pages une fameuse scène de sado-masochisme... et qui sait d'autre ?

Quel est le rapport entre création et fantasme ? Toute création est-elle un fantasme ? Peut-on les laisser refoulés lorsque l'on écrit en s'investissant complètement dans une oeuvre ? Faut-il les taire par pudeur ou au contraire ne pas hésiter à les révéler au grand public ?

Il se fait tard ?