bouquin génial, super roman et livre magnifique
Publié : 26 Mars 2007, 16:35
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de dévorer un bouquin en une nuit, sans pouvoir vous arracher de sa lecture, et de vous dire, après avoir terminé « ouais, bof, ça ne casse pas trois briques à un canard » ?
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de suer sang et eau sur un texte difficile, d’arriver péniblement jusqu’à la fin et de vous dire « ce texte est brillant, il m’a appris plein de choses, je suis bien content de m’être un peu poussé au train pour le lire ».
Alors ce post est pour vous : quels sont les effets qu’un texte produit sur son lecteur ? Qu’est-ce qu’on recherche en lisant ? Qu’est-ce qu’on peut appeler un « bouquin génial » un « super roman » ou un « livre magnifique » ?
Je ne prétends certainement pas faire le tour de la question, mais je considère en gros qu’un texte peut avoir trois types de trésors à donner au lecteur :
1) Des « tire-la-lecture » qui attisent notre curiosité et nous tirent en avant jusqu’à la fin (qui nous font passer des nuits blanches et répondre « glurk ? », quand notre épouse nous demande si on a sorti les poubelles). Pour ceux qui ont fait du ski, le « tire la lecture », c’est un peu comme un tire-fesses : ça vous prend bien fermement et ça vous emmène tout en haut de la piste, là où ça veut, et vous ne pouvez pas moufter jusqu’à ce que vous arriviez en haut.
Par exemple : « George et Bécassine vont-ils finalement s’avouer leur amour ? »
Ou alors « est-ce que c’est le colonel Moutarde ou est-ce que c’est Madame Rose, qui a tué Harry ? »
2) Des « pense-longtemps » : ces idées qui vous poursuivent, qui reviennent longtemps dans vos pensées et vos réflexions, que vous avez envie de partager avec d’autres après la lecture.
Par exemple : « tiens, est-ce que par hasard, j’entretiendrais avec le Nestlé noisettes entières la même relation de dépendance que Gollum avec l’anneau unique ? »
3) Des « splendeurs » : ces émotions fugaces, poignantes, ces beautés qui vous touchent le cœur et vous font sentir un instant que vous êtes tout près du paradis, qu’il vous suffirait de tendre la main pour le toucher, là, du bout du doigt.
Je pense que les la plupart des lecteurs recherchent surtout des tire-la-lecture, et que plus on lit, plus on se cultive, (plus on vieillit...) et plus on apprécie les points 2 et 3.
Et que, en fin de compte, chacun a son point préféré.
Et vous, auteur, où vous situez-vous ?
Quelle est votre ambition ?
Croyez-vous qu'on puisse décrocher les 3 à la fois ?
Les recettes pour les 2 et 3 sont difficiles à trouver, est-ce que le 1 vous suffit, comment le fabriquez-vous ?
Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de suer sang et eau sur un texte difficile, d’arriver péniblement jusqu’à la fin et de vous dire « ce texte est brillant, il m’a appris plein de choses, je suis bien content de m’être un peu poussé au train pour le lire ».
Alors ce post est pour vous : quels sont les effets qu’un texte produit sur son lecteur ? Qu’est-ce qu’on recherche en lisant ? Qu’est-ce qu’on peut appeler un « bouquin génial » un « super roman » ou un « livre magnifique » ?
Je ne prétends certainement pas faire le tour de la question, mais je considère en gros qu’un texte peut avoir trois types de trésors à donner au lecteur :
1) Des « tire-la-lecture » qui attisent notre curiosité et nous tirent en avant jusqu’à la fin (qui nous font passer des nuits blanches et répondre « glurk ? », quand notre épouse nous demande si on a sorti les poubelles). Pour ceux qui ont fait du ski, le « tire la lecture », c’est un peu comme un tire-fesses : ça vous prend bien fermement et ça vous emmène tout en haut de la piste, là où ça veut, et vous ne pouvez pas moufter jusqu’à ce que vous arriviez en haut.
Par exemple : « George et Bécassine vont-ils finalement s’avouer leur amour ? »
Ou alors « est-ce que c’est le colonel Moutarde ou est-ce que c’est Madame Rose, qui a tué Harry ? »
2) Des « pense-longtemps » : ces idées qui vous poursuivent, qui reviennent longtemps dans vos pensées et vos réflexions, que vous avez envie de partager avec d’autres après la lecture.
Par exemple : « tiens, est-ce que par hasard, j’entretiendrais avec le Nestlé noisettes entières la même relation de dépendance que Gollum avec l’anneau unique ? »
3) Des « splendeurs » : ces émotions fugaces, poignantes, ces beautés qui vous touchent le cœur et vous font sentir un instant que vous êtes tout près du paradis, qu’il vous suffirait de tendre la main pour le toucher, là, du bout du doigt.
Je pense que les la plupart des lecteurs recherchent surtout des tire-la-lecture, et que plus on lit, plus on se cultive, (plus on vieillit...) et plus on apprécie les points 2 et 3.
Et que, en fin de compte, chacun a son point préféré.
Et vous, auteur, où vous situez-vous ?
Quelle est votre ambition ?
Croyez-vous qu'on puisse décrocher les 3 à la fois ?
Les recettes pour les 2 et 3 sont difficiles à trouver, est-ce que le 1 vous suffit, comment le fabriquez-vous ?