Messagepar Rudiment » 14 Mars 2011, 17:21
Comme ca, lu en traviole et á froid :
apparemment, c'est á l'auteur pas encore édité de faire sa pub de départ pour que des investisseurs-internautes lui financent l'édition de son bouquin. Quand il a récolté 20 000 euros (!) par l'intemédiare d'un systeme de mises (comme aux courses, quoi), le book-maker - oups, l'éditeur, bloque la somme afin de transformer le manuscrit en livre et le placer dans les points de vente et en faire la pub.
Apparemment, ils impriment 10 000 exemplaires. Ils bossent avec la somme des investisseurs-internautes, ce qui limitent (annulent ?) leur risque de plantage financier. L'auteur gagne ce qu'il peut. Ce sont les investisseurs internautes qui prennent les risques, comme les boursicoteurs, si vous voulez. Ou les accrocs du casino.
Les investisseurs-internautes recuperent un pourcentage sur chaque exemplaire vendu (mais bon, Coco, faut que ca se vende, hein !) en fonction de leur investissement sur le manuscrit.
Cet investissement se décline en "mise" de 10 euros que l'investisseur-internaute paie en bon argent, et qui créditent son Crédit, porte-monnaie électronique.
L'investisseur peut faire passer sa ou ses mises d'un manuscrit á un autre tant que les 20 000 euros ne sont pas atteints (apres, cette somme est bloquée) pour le manuscrit choisi, en fonction de la popularité et la solidité du manuscrit (l'auteur donne des extraits á lire, doit se torcher une page web pour présenter son bébé, faire chavirer tout fesse-book), en fonction de l'émulation de ce systeme de jauge ou je-sais-pas-quoi qui crée la frénésie de miser.
Tant que la somme est pas bloquée, c'est : "messieurs faites vos encheres ! " A 20 000, l'éditeur rafle le magot et les investisseurs n'ont plus a espérer que le truc se vende s'il veulent revoir quelque chose de leur investissement. Pouet.
Heureusement, MMC Books prévient les gars : vous risquez, c'est pas certain que vous gagniez ! C'est ca, etre éditeur (qu'est-ce qu'ils en savent, c'est pas eux qui morflent si le bouquin se vend que dalle.)
Je crois pas que ce soit l'auteur qui risque le plus, dans cette ruse-lá. Je crois que c'est le joueur de loto - oups, l'investisseur-internaute. De mon temps, il y avait les bourrins á longchamps, les courses de lévriers et les coqs de combat. Maintenant, vous avez les auteurs de manuscrit en recherche d'édition via pay-pal.
C'est pas de l'édition á compte d'auteur.
C'est pas de l'édition á compte d'éditeur.
C'est de l'édition á compte d'internaute.