Interview de Robert Belfiore pour la nouvelle « Un certain Monsieur Joly »

Robert Belfiore Auteur et Olivier ZAMBON Illustrateur pour la nouvelle "Un certain Monsieur Joly"

Robert Belfiore nous offre dans sa Cour des miracles, le cadre d'une salle de classe où les enfants sont considérés comme des moins que rien. On se rendra compte qu'il sont très différents de l'image que l'on a d'eux habituellement.

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Interview de Robert Belfiore pour la nouvelle « Un certain Monsieur Joly »

- Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
–    Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

Mes réponses.

J'ai consacré ces dernières années à l'écriture d'une trilogie pour jeunes lecteurs, intitulée « Les Écrans de brume » (Bayard Jeunesse, 2008-2013). Après cette saga qui se développe sur un millier de pages et met en scène des dizaines de personnages, j'ai eu envie de me tourner vers une pratique différente : le récit sec et court, le petit nerveux, celui dans lequel on se montre économe, et même avare de ses mots.

J'ai consulté Internet et répertorié les concours de nouvelles. La « Cour des miracles » a tout de suite retenu mon attention. Ce sujet proposé par les Éditions Le Grimoire m'a permis de reprendre un projet qui sommeillait en moi depuis longtemps, que j'avais commencé à traiter de façon nonchalante, et que, en l'occurrence, j'ai pu préciser et mener à son terme.

Voici l'origine du projet.

Lorsque j'étais jeune professeur de lettres, je me rappelle certains moments d'abattement face à des classes difficiles. Je suppose que je me sentais aussi dépaysé, effaré, abasourdi, que le poète Gringoire à la Cour des miracles...

Je le suppose, simplement. À l'époque, la métaphore « classe difficile = Cour des miracles » ne m'est jamais venue à l'esprit. C'est le sujet proposé, bien des années plus tard, par le Prix Mille Saisons qui l'a révélée et m'a conduit à finaliser le projet que j'évoquais plus haut.

Ainsi, dans « Un certain monsieur Joly », le bizarre professeur de lettres nommé Joly débarque dans sa Cour des miracles, une classe composée de petits « truands » âgés de treize ou quatorze ans, présentés comme la lie de la société, sinon de l'humanité. La confrontation brutale entre eux et lui est le sujet de la nouvelle.

Ceci dit, Joly est un professeur détestable. Celui que je fus a toujours aimé et respecté ses élèves. Aujourd'hui retraité, il ne conserve pas une once de rancune envers les plus turbulents d'entre eux. C'est pourquoi les petits truands de la 4e7 ne s'en sortiront finalement pas mal face au maître envoyé par les puissances infernales...

« Un certain monsieur Joly » est une nouvelle fantastique. Elle appartient à cette littérature de l'imaginaire que j'ai adorée lorsque j'étais un jeune lecteur, et que j'ai pratiquée dès que j'ai commencé à écrire. Une preuve, s'il en faut : mon premier roman, « Une fille de Caïn », était un roman de science-fiction. Il a été publié par Jacques Sadoul aux éditions J'ai lu en... 1985. (Trente ans déjà ! Je suis donc si vieux ? Misère ! En plus, ça ne s'arrange pas avec le temps, ces choses-là.)

Que ferai-je si les lecteurs m'accordent le Prix Mille Saisons ? D'abord, la fête.
Ensuite, je me lancerai dans l'écriture d'un roman fantastique. Qui sera aussi un roman d'amour. Et si possible un fantastique roman. Mais d'amour, j'y tiens. Et pourquoi ne pas réunir tout cela en un seul livre ? Quand on aime, c'est toujours fantastique, non ?


L'illustrateur Olivier Zambon

Pour Monsieur Joly, je voulais quelque chose de réellement inquiétant. Plusieurs passages de la nouvelle en présentation avec les personnages qui domine l'enfant qui n'est autre que le narrateur de l'histoire. Après moult lectures, j'avais toujours cette composition symétrique dans la tête avec une surdose de noir ou l'intégralité des personnages serait mis en valeur, même les moins importants qui sont de passage.
Pour les techniques j'y suis allé aux feutres et à la bombe aérosol pour le graff. Je fais mon crayonné, je décalque en encrage ce dernier à la table lumineuse en faisant juste le dessin au trait. Je place mes ombres, mes noirs et mon graphisme FX et stylisé. Ensuite je prends un calque et je trace juste l'ensemble du contour dessus pour le découper. Je colle le calque découpé sur le dessin pour le protéger pour ensuite y passer le remplissage à la bombe noire et les gouttes façons "street art spatial" au blanc. J'enlève le calque une fois la peinture sèche.
Mes sources d'inspirations sont ultra variés. Pour le travail "encrage avec des gouttes de blanc et de noir" je me suis basé sur le travail de Nate Van Dyke. Ce dernier est un illustrateur américain qui représente Duch, un singe hardcore/Punk dans des aventures basées sur la bière et une violence banalisée par la société. Je suis un grand fan de Sean Murphy (Punk rock Jesus, Joe l'aventure intérieur,American Vampire lecgacy, The Wake), c'est un auteur de BD américain aussi qui travaille dans le comics. Son encrage est très noir et underground. Coyote, le grand baker barbu qui dessine Litteul Kevin anciennement à Fluide Glacial et depuis un an au lombard. Neal Adams pour son dessin précis et ses compositions de planche comics. Olivier Coipel, un français qui travaille à Marvel qui gére aussi ses compositions de cases assez originales mais terriblement efficaces. Je suis un grand admirateur de l'ensemble des dessinateurs de presse (Charlie Hebdo avant tout). Enfin, les deux dessinateurs du très célèbre et actuel comics WALKING DEAD, je parle évidement de Tony Moore et Charlie Adlard. Le premier a un style comics/Cartoony/réaliste (le mélange est assez bizarre mais monstrueusement beau) et le deuxième possède un plume plus simple, plus narratif et beaucoup plus émotifs. Tous ces auteurs, aussi différents les uns que les autres, m'aident dans la documentation quand je bosse sur un style précis car je n'aime pas m'enfermer que dans un seul chemin de prédilection. Je veux tout faire … Sauf du manga mais ça c'est personnel.
Olivier Zambon

Interview de Marion Poinsot pour « La Mine d’Or d’Eduardo »

Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo

Marion Poinsot auteur

Marion-Poinsot

www.facebook.com/poinsot.marion

et Agathe Plunian illustratrice pour la nouvelle "La Mine d'Or d'Eduardo"


Interview de Marion Poinsot pour "La Mine d'Or d'Eduardo"

- Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

Je souhaitais faire publier mon roman et j'avais contacté dans ce but les éditions du Grimoire. Ils m'ont parlé du prix Littéraire et m'ont proposé d'y participer. J'ai trouvé l'initiative et le thème intéressants, j'ai donc voulu m'y lancer.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?

J'ai avant tout une expérience en tant que scénariste de bande dessinée. J'ai écrit (et parfois dessiné) plusieurs séries fantastiques, aux éditions Clair de Lune : « Dread Mac Farlane », « La Légende d'Eikos », « Tao », « Chaëlle »... La démarche est avant tout de raconter une belle histoire dans un univers dépaysant, susceptible d'apporter nombre de situations hors du commun, avec des personnages attachants auxquels je m'identifie beaucoup. Je visualise toutes mes scènes à l'avance un peu comme un film, je dessine mes personnages - en tant que dessinatrice, l'aspect visuel joue beaucoup pour moi - puis j'adapte en fonction du format (BD ou roman). J'avais déjà écrit plusieurs romans avant mais aucun dont j'étais vraiment satisfaite, il s'agissait plus d'entraînement à l'écriture avant que je ne souhaite vraiment proposer mes écrits pour une publication.

- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?

Je me suis documenté sur le sujet dans un premier temps, puis j'ai longuement réfléchi à la manière d'introduire cet élément dans l'univers de mon roman, qui était déjà bien établi. L'idée m'est venue assez facilement car la misère, la mendicité et les « miracles » font également partie de cet univers. J'ai développé le reste de l'histoire et de nouveaux personnages autour de cette situation, en reprenant autant que possible tous les éléments déjà posés dans le roman.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?

J'ai toujours adoré les mondes fantastiques, différents du quotidien, depuis que je suis petite. La révélation m'est venue avec le film « Dark Crystal » et ne m'a jamais lâchée depuis. J'ai surtout lu beaucoup de BD fantastiques, pratiqué le jeu de rôles, et dans cette continuité j'en suis venue à découvrir et lire les romans fantastiques les plus connus : le Seigneur des Anneaux, Dune, etc... Je n'ai pas une expérience très forte en tant que lectrice mais j'ai toujours adoré écrire mes histoires avec mes personnages, dans mes propres univers. Ca a fini par aboutir en format BD grâce à ma passion du dessin. Mais au bout d'un moment je me suis sentie un peu trop restreinte par ce format, et j'ai souhaité écrire de vrais romans qui n'aient pas les mêmes contraintes que le format BD, que je pouvais davantage développer.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

Je proposerai mon roman issu de l'univers de ma nouvelle aux éditions du Grimoire, et naturellement je me plongerai dans la suite, qui a déjà commencé à germer un peu ! En espérant qu'ils apprécieront et continueront longtemps à suivre les aventures de mes personnages !


Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo
Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo

L'illustratrice Agathe Plunian

J’ai comme pour le texte précédant, lu le texte à deux reprises. J’ai fait plusieurs recherches mais j’ai eu plus de mal à trouver une illustration qui n’en dise pas trop, j’ai donc décidé de représenter les personnages principaux, Cain et la forgue, Kassarah, de dos avec un cadrage rappelant le western puisque le personnage principal est un cowboy.

J’ai choisi de simplement représenter sa botte, mais qui prend assez de place sur l’image pour que le lecteur comprenne qu’il s’agit d’un personnage important. Kassarah se trouve devant lui, de dos également, un fusil à la main, les deux sont statiques, regardant vers la mine d’Eduardo dans un désert aride, prêts à rendre justice.

J’ai choisi de travailler en encrage et aplats de noir à l’encre pour que le contraste entre l’ombre et la lumière soit plus fort et plus impactant.

Je me suis inspirée de cadrages de bd tels que dans Blueberry mais j’ai beaucoup aimé le style cartoon mélangé avec le western dans la BD Lincoln de Jerome et Olivier Jouvray, qui m’a décidée à adopter un style moins réaliste pour mon illustration.

Agathe Plunian

Interview de Lydie Blaizot pour la nouvelle « Le S.I.R. »

Agathe  Plunian pour "S.I.R."

 

Lydie Blaizot Auteur

lydie-Blaizot 

www.lydie-blaizot.fr

et Agathe Plunian Illustratrice


 

Interview de Lydie Blaizot pour la nouvelle "Le S.I.R."

- Qu'est ce qui vous a décidé à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

Le thème m’a interpellé et j’ai eu aussitôt plusieurs idées. J’ai donc écrit deux textes puis, au final, j’en ai sélectionné un qui me semblait le mieux adapté (et qui, lui, rentrait dans la limite de taille imposée).

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?

Non, j’ai déjà écrit plusieurs nouvelles, ainsi que des romans et recueils.
La plupart du temps, je pars d’une idée de personnages auxquels j’ajoute un univers, d’abord peu élaboré. Je réfléchis ensuite à une trame d’histoire qui me semble leur correspondre et j’entame aussitôt l’écriture. Au fur et à mesure de ma progression, les idées pour étoffer l’univers et les personnages me viennent en même temps que la construction de l’histoire. Je n’aime pas concevoir un plan complet à l’avance (d’ailleurs, si j’y arrivais, je sais que je ne m’y tiendrais pas, raison pour laquelle je n’essaie même pas). Je prends des notes tout au long du processus pour éviter d’oublier quelque chose ou de me retrouver avec des incohérences. La première relecture globale me sert à vérifier que l’ensemble se tient, puis viennent les étapes de correction.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?

Bonne question ! Les idées me viennent souvent comme ça, sans que j’ai besoin d’y réfléchir, surtout lorsque je fais quelque chose qui m’ennuie (comme la vaisselle, par exemple).

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF, Fantasy, etc?

Pour la lecture, j’ai découvert les littératures de l’imaginaire lorsque j’étais adolescente, à la bibliothèque municipale. J’ai eu envie d’essayer, lassée par les livres que l’on m’imposait de lire à l’école, et j’ai tout de suite accroché. Par la suite, j’y suis restée attachée, ainsi qu’aux romans policiers, abandonnant du même coup la littérature dite classique.

Pour l’écriture, c’est venu bien plus tard. Je maîtrisais beaucoup de partie de jeux de rôles, souvent avec des scénarios totalement improvisés, et mon mari m’a convaincue de me lancer dans l’écriture. Pour moi, cela paraissait très compliqué étant donné que j’avais déjà du mal à mettre sur papier mes scénarios. À ma grande surprise, l’exercice s’est avéré beaucoup moins complexe que je ne le craignais et j’apprécie tout autant le format des nouvelles que du roman.

- Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

Je compte écrire un roman de Space Opera avec les mêmes personnages, puisqu’il ferait suite à ma nouvelle. Il impliquerait donc les membres du S.I.R., toujours à bord du détrousseur Valorien, qui se heurteraient à un vaste plan – teinté d’une bonne dose de folie – de cette race en voie d’extinction.


 

Agathe  Plunian pour "S.I.R."
Agathe Plunian pour "S.I.R."

L'illustratrice Agathe Plunian

On m’a confié la nouvelle « S.I.R » dans le but de l’illustrer, j’ai donc commencé par lire la nouvelle deux fois pour bien saisir l’ambiance. J’ai ensuite réfléchi au moment que je pensais important d’illustrer pour finalement choisir l’instant où ils découvrent le vaisseau qui s’est écrasé, là où le suspens est le plus fort selon moi. Juste avant que l’action commence.
J’ai ensuite fait plusieurs croquis de ce moment là en variant les compositions, les angles de vues.
J’ai choisi de représenter les personnages en premier plan de dos derrière un rocher pour que le lecteur se sente proche de ces personnes cachées derrière un rocher, observant le vaisseau et ne sachant pas à quoi s’attendre. Pour le décor, j’ai voulu que l’on ressente un climat aride, sec et rocheux et qu’on réalise l’ampleur du vaisseau. J’ai voulu rester le plus proche possible de la vision de l’auteur de ce texte en adoptant un style réaliste.

J’ai choisi d’utiliser la technique du lavis à l’encre de chine pour cette illustration pour donner aisément de la profondeur et pouvoir faire de grands aplats de noir.

Je n’ai pas l’habitude de dessiner ou de lire du space opéra mais pour cette illustration je me suis inspirée des décors désertiques de Star Wars. J’ai également pu me documenter dans la bd Khaal de Valentin Sécher et Stephane Louis.

Agathe Plunian

Interview de Kéti Touche Auteur et Morgane Lemaire Illustrateur pour la nouvelle « Chini Ya »

Kéti Touche Auteur
et
Morgane Lemaire Illustrateur
pour la nouvelle « Chini Ya » 

Kéti Touche nous offre dans sa Cour des miracles, les problématiques des légendes, des prophéties, de la destinée et du libre arbitre.

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Interview de Kéti Touche Auteur pour la nouvelle "Chini Ya"

–    Qu'est ce qui vous a décidé à participer à l'appel à textes "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

J'avais envoyé un manuscrit à la collection Mille Saisons, et Olivier Portejoie m'a appelée. Il m'a vivement encouragée à participer à l'appel à textes : si je me retrouvais dans l'anthologie, ce serait un moyen de voir les premières réactions des lecteurs. J'ai trouvé la thématique inspirante et je me suis donc lancée.

–    Est-ce votre première expérience d'écriture ? Que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?

Ma première expérience d'écriture ? Loin de là ! Je griffonne au quotidien depuis quelques années.  J'ai écrit cette nouvelle par une nuit d'août, dans un cahier. Le stylo a pallié l'absence d'ordinateur sur mon lieu de vacances.

J'écris la nuit en général, dans mon lit. J'aime beaucoup être entourée de lumières, colorées et nombreuses. Les guirlandes décorent ma chambre toute l'année. Elles servent de phares pour les personnages et les idées que se sont perdus … ensuite, il n'y a plus qu'à copier ce qu'ils dictent. Je considère que je n'invente rien : je ne fais que retransmettre. Avec de quoi grignoter à côté du clavier – pour le carburant.
 
–    Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?

Je l'ai vue en rêve.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc. ?

La littérature générale m'a toujours paru saturée. Il me semblait qu'on avait tout fait, et que le meilleur était passé. En tout cas, je ne voyais pas de moyen d'innover dans ce domaine-là. À côté, les textes fondateurs – l'Iliade, l'Odyssée – me fascinaient. Alors j'ai dérivé vers le fantastique. J'ai bu à de nombreuses sources. Et le besoin de m'y mettre est venu tout seul.

–    Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

J'écris une histoire depuis plus de deux ans. Je viens d'en finir le deuxième tome. La Lande est une trilogie de fantasy syncrétique, dont j'ai voulu donner un aperçu dans cette anthologie. Si les lecteurs me donnent une chance, j'essaierai de les emmener pour ce long voyage.


 

L'illustratrice Morgane Lemaire 

Processus créatif
    Dans cette nouvelle, la Lande devient presque un personnage à part entière qui donnerait donc naissance à un Prince. Pour illustrer la Lande, je suis donc partie sur de la brume sinueuse. La ville qui espère ce Prince serait en arrière plan, pour être présente mais pas dominante. Enfin au premier plan, une couronne fondue dans la brume serait comme abandonnée à la Lande. Les différents éléments de composition aident à choisir la technique qui sera utilisée. Avant de passer au final, plusieurs croquis sont faits pour déterminer la proportion et la disposition exacte de chaque élément.

Technique
    La technique est mixte : encre de chine pour des tâches mais aussi du dessin, avec de l’acrylique blanche…

Inspiration
    Mes sources d’inspiration sont Josepe (DU, éd. Belloloco) et Mathieu Lauffray.
Morgane Lemaire

Interview de Jonathan Millet

–    Qu’est ce qui vous a décider à participer à l’appel à texte « La Cour des miracles » et le Prix littéraire Mille Saisons ?

Il y a quelques mois, je me suis mis à écrire d’une manière plus régulière qu’auparavant. Pour me forcer à finir un projet dans les temps et pour avoir un retour sur ce que j’écris, la case concours était la seule solution. En cherchant sur internet j’ai pu trouver quelques appels de texte dans les genres qui m’intéressaient mais c’est le Prix Mille Saisons qui a attirait le plus mon attention en raison de son thème et de son prix.

–    Est-ce votre première expérience d’écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos « habitude » d’écriture ?

Le prix Mille Saison est le premier concours auquel je participe mais cela fait plusieurs années que j’écris de manière très irrégulière. Depuis plusieurs mois, je me suis forcé à écrire chaque semaine afin de progresser. Des idées d’histoire me viennent très souvent – à tel point que j’ai un stock pour plusieurs années je pense – mais je préfère garder une idée en tête plusieurs mois avant de commencer à l’écrire, afin de vérifier si elle me plaît toujours. Par la suite, je construis un plan – le plus détaillé possible – avant de me lancer dans l’écriture. Au fur et à mesure de l’écriture, plein de nouvelles idées me viennent, raison pour laquelle j’aime partir avec une structure claire afin d’éviter de me perdre en cours. Je laisse tout ce j’ai écrit dans un coin sombre jusqu’à ce que je l’oubli, avant de le relire. A ce stade, je réécris généralement la plus grande partie. Et je réitère jusqu’à ce que j’en sois satisfait (ou jusqu’à la dernière minute dans le cadre du concours).

–    Comment vous est venu l’idée de votre Cour des miracles ?

Le thème du concours m’a donné l’idée du procès et après avoir ressassez l’idée assez longtemps, je me suis dit que l’histoire pouvait s’inscrire dans un univers que j’avais déjà en tête. Je n’avais jamais écrit dans cette univers puisque l’idée première que j’avais eu été très classique, raison pour laquelle je l’avais mise de côté. Cette histoire fait office de décor historique à la nouvelle et est référencé sous le nom d’Ascension.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?

J’ai découvert les genres de l’imaginaire à travers les films (Star Wars, Retour vers le Futur, Willow) et par le biais de jeux vidéos (Final Fantasy, Star Ocean). Je me suis plongé dans la littérature très jeune grâce à Jules Verne, mais ce n’est pas avant l’adolescence que j’ai découvert l’univers de JRR Tolkien. Par la suite j’ai été aiguillé par mon père – grand amateur de Science-fiction -, des amis et plus récemment par mon directeur de thèse qui m’a fait découvrir des auteurs de Fantasy plus récents comme Brandon Sanderson et Patrick Rothfuss. Découvrir tout ces auteurs et leurs univers à beaucoup fait travailler mon imagination, donnant lieu à de nombreuses histoires qui sont restées coincé dans un coin de ma tête. Alors pour évitez qu’elle ne s’empilent, je me suis mis à les écrire.

–    Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d’écriture ?

Lorsque j’ai commencé la nouvelle, je pensais que dans l’éventualité très improbable où je gagnerais le concours, j’écrirais l’histoire pour laquelle j’avais imaginé l’univers. Mais en cours d’écriture, le personnage principal de la nouvelle à changer, passant de l’accusée à un capitaine de la garde qui ne servait à l’origine que d’introduction à l’histoire. Le personnage de Arzh à pris une tournure inattendue, modifiant substantiellement la fin de l’histoire. Il est donc plus probable que je continue sur lui dans un éventuelle roman. L’histoire se centrerait sur trois personnages très différents, amenés se réunir au cours de l’histoire : un savant étudiant les rêves et leurs significations ; une journaliste, proche des révolutionnaires, enquêtant sur une série de disparitions ; et enfin Arzh, un ancien soldat devenu peintre, vivant dans les quartiers pauvres.

Prix Mille Saisons 2017 dans les Chroniques d’Altaride 27

Les éditions Le Grimoire présentent Du Plomb à la lumière: L’anthologie du Prix Mille Saisons 2017. Août 2015

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Faisons d’abord le point sur La Cour des miracles, le recueil de nouvelles de la première édition du prix Mille Saisons. Selon Olivier Portejoie, le jeu en valait la chandelle : « On peut dire que la sauce a bien pris, l’idée d’une collection interactive intéresse les lecteurs. Il est plaisant de pouvoir avoir son mot à dire en tant que lecteur ! » Côté ventes, La Cour des miracles s’en sort plutôt bien par rapport au marché.

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Le Grimoire sera à Trolls et Légendes, c’est en Belgique, dans la ville francophone de Mons, les 3, 4 et 5 avril 2015. Rendez-vous sur le stand des Éditions Le Grimoire et Mille Saisons ! Toutes les informations et les auteurs en dédicaces sur l’événement ici : Le Grimoire au Festival Trolls et Légendes.

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