Critique des Princes d’Ashora sur le site Elbakin

Suite directe des Perles d’Allaya, nous retrouvons Munde Shayapan dans une nouvelle aventure. A peine remis de ses dernières épreuves, notre héros doit de nouveau répondre à l’appel du Maharadjah et du peuple. Des crimes sanglants ont lieu à Ashora. Munde, accueilli par le peuple en liesse, se retrouve à affronter un ennemi intangible et à enquêter sur d’étranges crimes, tout en jonglant avec les jeux de pouvoir de la dynastie régnante. Pris entre les fils invisibles d’une conspiration complexe et la colère des dieux, il poursuit sa réflexion amorcée lors du précédent tome sur son Dharma et la volonté des divinités. Le fil conducteur du récit est révélé assez vite dans l’histoire et amène Munde dans divers endroits du Dashan méridional où de nombreuses révélations et péripéties l’attendent.
Ces nombreux changements du cadre narratif sont l’un des atouts du récit en apportant un renouvellement continu de l’attention du lecteur. L’univers, s’inspirant de la culture indienne, est plus développé dans cette suite, le dépaysement est au rendez-vous avec de nouveaux paysages et de nouvelles religions. L’auteur a manifestement effectué un travail documentaire approfondi sur l’Inde : les architectures très différentes d’une région à l’autre, les différents cultes, le mysticisme et l’organisation d’un palais…
Munde se révèle ici plus humain, lassé par les meurtres et les pertes de compagnons d’aventures. Il se questionne sur le sens de sa vie et sur la place des divinités dans la vie du peuple de Dashan. Le récit, miroir de la solitude ressentie par le héros, se concentre essentiellement sur ce dernier même s’il offre quelques personnages secondaires qui apportent des rebondissements. L’histoire est au final une quête de liberté et une introspection du personnage principal avec son lot d’erreurs de jugement, tant il est obnubilé par son Dharma. Ne vous attendez pas non plus à une psychologie du personnage extrêmement poussée, on reste dans la lignée de l’heroïc fantasy.
L’écriture est toujours aussi travaillée et descriptive, mais l’auteur s’est débarrassé de quelques lourdeurs présentes dans le premier volume, rendant la lecture plus agréable. La fin, plutôt classique dans sa construction, laisse un petit pincement au cœur et une envie de connaître le destin de notre héros et du Dashan.
Les princes d’Ashora se révèle une bonne suite des Perles d’Allaya, je dirais même une meilleure cuvée. L’aventure est plus prenante et l’on se sent davantage concerné par le destin du héros. Le rythme du récit est moins lent et l’intrigue se met bien plus vite en place. Le dépaysement est toujours au rendez-vous et assez rafraîchissant face à des œuvres littéraires s’inspirant souvent du modèle médiéval occidental.
7.5/10

Par Tatiatalante, le 18/06/2016

source : http://www.elbakin.net/fantasy/roman/les-princes-d-ashora-4973

http://gabriel-feraud.over-blog.com/

Dans tout le Dashan, il n’est pas de guerrier plus redouté que le légendaire Munde Shayapan, capable d’affronter les pires dangers, d’accomplir les quêtes les plus désespérées. Le Champion du Maharadjah parcourt les royaumes de son maître pour y faire régner un ordre et une justice immuables. Nul ne saurait s’opposer à sa volonté et il accomplit son devoir, son Dharma, avec une rigueur impitoyable. Alors qu’aucune armée ne menace, qu’aucune flotte ennemie ne se dessine dans le lointain, on supplie le Héros de Bélyotora de se rendre auprès du Radjah Tagor Ashora pour mettre fin au terrible malheur qui frappe son peuple. Un Démon sanguinaire rôderait-il dans les rues de la fière cité d Ashora ? Sabre au poing, Munde Shayapan va se retrouver seul face au péril suprême : la colère des Dieux.

Tome 2 du cycle :
ISBN : 979-109270001-5
Catégorie : Aucune
Auteur : Gabriel Féraud (Proposer une Biographie)

 

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