Interview de Jean-Michel Mengoli

Le tyran malgré lui / Jean-Michel Mengoli

– Qu’est ce qui vous a décidé à participer à l’appel à texte « La Cour des miracles » et le Prix littéraire Mille Saisons ?

-Le site « Bonnes nouvelles » m’a fait connaître ce concours. J’ai regardé le thème et le genre demandé. J’ai trouvé très intéressant la possibilité d’écrire une nouvelle tant dans le genre fantastique, que la S-F ou la fantasy. Cela correspondait complètement avec mon genre de prédilection. Le fait que cela soit organisé par une maison d’édition est un atout majeur qui m’a d’autant plus motivé. Les Éditions le Grimoire permettent ainsi à des auteurs amateurs de présenter leur texte et de tenter leur chance.  C’est cela, surtout, qui m’a décidé à participer à cet appel à texte.

– Est-ce votre première expérience d’écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos « habitudes » d’écriture ?

-Ce qui est génial, c’est que la nouvelle qui a été sélectionnée est littéralement ma première nouvelle ! Je l’ai écrite en trois jours alors que j’étais perdu au fin fond de la Lombardie en Italie, chez ma grand-mère, loin d’internet et du monde contemporain. A l’origine, cette nouvelle n’était pas destinée à un concours mais simplement à être lue par deux amis avec lesquels je me suis mis à écrire, l’objectif étant de nous faire lire nos nouvelles, de nous faire des critiques et d’améliorer notre style pour, un jour, écrire un roman. Depuis, j’écris une nouvelle tous les deux mois en cherchant toujours des thèmes et des enjeux différents pour créer de petits univers en une dizaine de pages maximum.

– Comment vous est venue l’idée de votre Cour des miracles ?

-Ma nouvelle intitulée « Le tyran malgré lui » pouvait correspondre à ce thème dans le sens où je nommais une cour du Vatican « la cour des miracles ». Ce menu changement permettait de faire correspondre l’histoire d’origine avec le thème demandé. Cela m’a permis de nommer le cube « La Mire » et de surnommer le héros le « Mire-acculé ». Le thème de la Cour des Miracles m’a ainsi permis d’améliorer et de densifier ma nouvelle.

– Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arrivé à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?

-J’ai découvert la SF à l’école avec le livre Oms en série de Stephan Wul. J’ai été particulièrement marqué par la Stratégie Ender et sa suite le Livre des morts d’Orson Scott Card. Il s’en dégage une véritable poésie doublée d’une réelle histoire. Autre influence, la BD Orbital qui place la barre très haute dans ses deux premiers volets avec une histoire qui mêle intrigue politique et destins personnels autour d’un conflit interstellaire.
-Plus généralement, j’ai toujours eu envie d’écrire des épisodes pour mes séries préférées dont j’imaginais des scénarios. J’ai par la suite décidé de construire des histoires pour un jeu de rôle. J’ai pas mal joué aux Royaumes oubliés de Donjons et Dragons et à Mage l’Ascension. Lorsque l’on m’a proposé de créer une histoire, j’ai décidé d’imaginer mon propre monde et, finalement, de créer mes propres règles. J’ai ainsi créé un univers original et fait jouer mes joueurs dedans. Ceci m’a permis de faire découvrir ma créativité et mes histoires à d’autres personnes. C’est pourquoi le JDR a toujours été pour moi une marche vers l’écriture et la présentation de ses histoires à un public. La réception de celui-ci permettant d’affiner son style.

– Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d’écriture ?

-Le fait d’être publié est en soi, déjà, une grande victoire. Les Éditions le Grimoire me permettent de réaliser un rêve personnel. Maintenant, il est vrai que le Prix Mille Saisons offre une opportunité assez unique d’être publié directement. Si je devais avoir la chance de gagner le prix, je souhaiterais écrire un roman à partir de ma nouvelle. Ainsi, il y a des idées que je n’ai pas pu mettre dans le court récit que j’ai écrit. Parmi ces ajouts, il y aurait le procès de Lysandre encore enfant. Cela permettrait de mettre en opposition le coupable (le futur tyran encore innocent) et sa victime (le monde représenté par un avocat). Il y aurait aussi un fanatique qui poursuivrait le héros. Cet homme serait convaincu qu’il est Lysandre Augustin et jouerait le rôle du tyran idéal. Il servirait à détourner l’attention du lecteur jusqu’à ce que l’on comprenne que le vrai Lysandre s’est servi de sa folie pour se faire passer pour une victime. Enfin, j’ajouterais plus d’éléments périphériques donnant de la profondeur à un monde qui n’a plus de doute sur sa destinée.

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