Interview de Olivier Vanderbecq pour la nouvelle « La Grande Purge »

Olivier Vanderbecq Auteur
et
Sylvie TARRIE Illustrateur
pour la nouvelle "La Grande Purge".

Olivier Vanderbecq nous offre dans sa Cour des miracles, à travers des personnages très particuliers, qui se rencontrent à un moment très particulier, celui du grand nettoyage "ethnique".

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Interview de Olivier Vanderbecq pour la nouvelle « La Grande Purge »

- Qu'est-ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
En automne 2014 j’ai eu envie d’écrire autre chose. Et je me suis dit que des concours de nouvelles pouvaient être très instructifs et enrichissant.
J’ai regardé la liste, les restrictions et les sujets.
J’en ai fait un fin octobre pour le Salon Sang d’Encre de Vienne et j’avais notée celui-ci.
Et le temps a passé… Décembre est arrivé et je me suis rappelé que j’avais une histoire à écrire.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
J’écris depuis une vingtaine d’années, uniquement des nouvelles ou des histoires courtes.
J’ai publié mon premier roman, un road-movie, un roman noir et je suis sur le second volume.
Je crée et j’écris en musique. Elle fait d’abord naître des images que je tisse et lie entre-elles pour créer un film. Quand il est terminé je dois m’isoler et en musique mais cette fois pour me couper de l’extérieur je mets mes images en mots.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?
L’expression en elle-même me plaisait bien.
Moi qui n’écrit qu’à notre époque en ayant besoin de m’asseoir sur une réalité concrète et dans un espace où je peux me repérer, je me suis trouvé bien embêté…mais j’aimais cette idée de faune bigarrée, de garons et de filles de mauvaises vie, des canailles, des roublards, des estropiés….
Alors j’ai tapé Cour des miracles sur Internet et je suis tombé sur cet épisode « romanesque » :
 Le 15 mars 1667, par l'édit de Saint-Germain-en-Laye, Louis XIV a créé la charge de lieutenant général de police de Paris et l'a confié à Gabriel Nicolas de La Reynie. D'après le littérateur Horace Raisson, Gabriel Nicolas de La Reynie se serait rendu personnellement dans le Fief d'Albye, faisant ouvrir six brèches dans l'enceinte de Charles V et y disposant ses maigres forces de façon à faire croire qu'elles étaient les premiers rangs de troupes plus nombreuses. Le lieutenant de police se serait ensuite avancé seul sur la place en annonçant avec un porte-voix que le Roi ordonnait l'évacuation du lieu et que « les douze derniers seraient pendus ou envoyés aux galères », ce qui provoqua la fuite générale des truands
De là je suis parti sur l’idée d’un monstre ou d’une créature qui les décimeraient. Et c’est en demandant à mes filles de me décrire un monstre que j’ai pensé aux morts-vivants.
Et de là, j’ai fouillé et creusé un peu en imaginant une histoire épique qui mettrait en scène les strates sociales et le fonctionnement de la Cour.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire /écrire de la SF, Fantasy, etc.?
J’ai découvert les Jdr à la fac, à 19ans et donc Tolkien, Lovercraft, Moorckock
Je ne sais plus avec qui j’ai commencé à la lire.
Mais j’avais la chance d’avoir à la bibliothèque d’Arras un gars chargé de ce rayon avec qui j’ai échangé pendant une dizaine d’année sur les ouvrages. J’ai bouffé du Tolkien,Eddings, Barclay, Camu, Gemmel, du Zelazny, du Spinrad, Du Farmer, du Moorckok et bien d’autre encore.
Depuis cela reste mon genre littéraire de prédilection.
Pour l’écrire, c’est vraiment le thème vers lequel je n’ai aucune affinité ni capacité certaine…Par contre, l’idée d’utiliser des morts-vivants en 1667 comme arme de destruction me fait totalement délirer ; de même que toutes ces gueules que j’ai créées et liées dans un acte de solidarité et de bravoure.

- Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J’ai travaillé La Grande Purge comme un résumé d’une histoire.
Je travaillerais sur les personnages (Jean, La Pouliche et les 4 gamins) pour faire le récit des situations qui les ont amenés à la Cour. Je les développerais, les étofferait pour leur donner une vraie personnalité.
J’enchainerais sur une galerie de portraits, des gueules à l’histoire mouvementée, leurs relations avec le  coësre (leur Roi). Je parlerais aux travers de diverses anecdotes ou scénettes de leur quotidien et je dressais un portrait de cette microsociété.
Je développerais la nomination et les raisons de la nomination de La Reynie et ses premiers échecs. Je parlerais de la cour et de sa manière de vivre, de ses relations avec le peuple. Je mettrais en scène la découverte de ce mort vivant gardé par les armées…
Finalement je terminerais par la nouvelle que je développerais sur 2 jours et 3 nuits en reprenant les mêmes idées.


 

L'illustratrice TARRIE Sylvie

1)    Processus Créatif
J’ai relu l’histoire plusieurs fois pour identifier les personnages principaux. Au début, je comptais faire un style manga mais malheureusement on nous l’a interdit. Du coup j’ai dû changer de style de dessin.
2)    Technique de dessin
J’ai choisi l’encrage en noir et blanc avec des aplats de gris pour identifier les zombies. Vu que c’est une histoire de zombie j’ai tout de suite pensé à la technique d’encrage et d’aplats de gris à la Walking Dead. Je pense que cette technique est suffisante pour montrer l’atmosphère terrifiante qui envahit les personnages.
3)    Illustrateurs de références
 Mes illustrateurs de références sont : Suzunosuke, Midori Foo, Guarnido, Miyazaki, Kim Jung Gi, Clouzo, Kazue Kato (Blue Exorcist),et  Obata (Bakuman / Death Note).  
TARRIE Sylvie 2B

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