Interview de Thibault Bru pour la nouvelle « Heliopolis »

Thibault Bru Auteur
et
Mickael Destivelle Illustrateur
pour la nouvelle "Heliopolis".
Thibault Bru nous offre dans sa Cour des miracles, la séquestration de tous les opposants au conglomérat d'entreprises privées qui a privatisé le soleil.

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Interview de Thibault Bru pour la nouvelle Heliopolis:

- Qu'est ce qui vous a décidé à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
Ma mère en avait assez d'être ma seule lectrice. Alors comme toute bonne mère, elle m'a jeté dans le grand bain... Elle m'a poussé à participer à des concours d'écriture. Le prix littéraire Mille Saisons est le premier qui a attiré mon attention. Une chance. Son sujet « La Cour des miracles » m'a tout de suite plu, alors j'ai plongé tête baissée.  

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?
C'est ma première expérience sous la forme d'un appel à texte et sous la contrainte d'un thème. J'ai déjà noirci pas mal de papier. Mais tous ces textes n'ont jamais dépassé le stade d'ébauche.  
Concernant la méthode, rien d'extra-ordinaire. Je suis en École Supérieure d'Audiovisuel et je fais quelques petits boulots pour payer mes études. Je ne dispose pas d'énormément de temps pour mes loisirs. Généralement, en semaine, je me lève deux heures plus tôt et me colle derrière mon bureau. Sinon j'écris le dimanche soir, après le travail. J'appartiens à la race des laborieux. Il me faut beaucoup de temps, de relecture et de correction avant d'être satisfait d'un texte. Je n'écoute pas de musique car elle influe sur le rythme de mon écrit.  
J'aimerai bien avoir des excentricités pour me faire une petite légende, une mythologie à l'instar de nos « grands auteurs ». Certains écrivent tout nu. D'autres sous l'emprise de drogue et de psychotropes. Beaucoup se sentent obligés de s'alcooliser. Malheureusement, je ne souffre ni d'exhibitionnisme, ni d'addictions légales ou illégales. Je suis terriblement banal.

- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
L'occident est un vivier. Notre monde vit des bouleversements violents qui me stimulent. Les idées me viennent par paquet. Seulement quand on les couche sur papier, elles ne ressemblent plus vraiment à ce qu'on avait en tête. Elles sont triturées, modifiées, polies comme des métaux précieux. Je serai bien incapable de vous dire précisément ce qui a été le déclencheur de ma Cour des miracles. Je sais juste que je suis parti sur le fait que, dans un monde globalisé, n'importe quelle société privée peut s'accaparer toutes les richesses du monde, pour peu qu'elle puisse en régler la note. Toutes les ressources. Toutes les énergies... Alors pourquoi pas le soleil.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
La petite porte. C'est par elle que je suis rentré dans la SF et la littérature de l'imaginaire. J'étais un lecteur tardif. Un lecteur de littérature dit « classique ». Je me désintéressai du reste qui me semblait froid et sans grand intérêt historique. Puis un jour, j'ai lu le « 1984 » de Georges Orwell. Ce livre m'a ouvert les yeux sur les possibilités et la puissance de cette littérature. Je sais ce n'est pas très original. Mais la réalité l'est souvent. Depuis je lis et j'écris différemment.  

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J'essaierai de savoir ce qui a plu et déplu dans mon texte. Ainsi je pourrai développer, nuancer et enrichir mon écrit sur un format plus long comme le roman. Le but étant de fournir un texte stimulant aux lecteurs qui ne soit pas un ersatz de la nouvelle.   


 

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