Interview de Philippe Deniel pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

Philippe Deniel Auteur et Agnès Pelletier Illustrateur pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

Philippe Deniel nous offre dans sa Cour des miracles, à l'époque de Louis XVI, de mystérieux alliés apparaissent : On les appelle les Dryades.

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Interview de Philippe Deniel pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

–    Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
J'ai vu l'appel à textes sur Internet (via le site « Épopées Fictives »). Je développe l'univers dans lequel se déroule mon texte depuis quelques temps et je cherchais une bonne occasion de mettre mes personnages en situation. Cet appel à textes était l'occasion rêvée pour cela.
 
–    Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
J'écris de façon un peu « sérieuse » depuis 2004 et je réponds régulièrement à des appels à textes depuis cette époque là. En général, je ne commence pas à écrire une histoire sans savoir où elle commence et où elle finit, avec une vague idée du déroulement entre ces deux étapes et des éléments sur les personnages (pourquoi ils sont là, ce qui les motivent). J'écris alors un synopsis très simple sur une feuille de papier et je commence seulement à user mon clavier. En général, j'écris plutôt le soir.

–    Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
Les personnages de Chambreuil et de Thalie existent depuis longtemps, et j'avais une bonne idée de l'univers dans lequel ils évolueraient. Ensuite, j'ai simplement réfléchi à quoi ressemblerait une Cour des Miracles dans cet univers là.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
J'ai commencé à lire de la SF avec « les Conquérants de L'Impossible », les romans écrits par Philippe Ebly et publié dans la défunte Bibliothèque Verte. Ensuite, je suis tombé sur les « Chroniques Martiennes » de Ray Bradbury. C'est la pratique du jeu de rôle qui m'a conduit à la Fantasy. J'ai des souvenirs émus de ma première lecture du cycle d'Elric de Melnibonée par Michael Moorcock.
J'ai commencé à écrire en soumettant un premier texte au concours de nouvelles du site « la 85ème dimension » (devenu depuis actusf.com). A ma grande surprise, j'ai reçu un « prix spécial du jury » pour ce texte. Du coup, j'ai continué.

–    Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J'ai des idées assez précises sur l'univers dans lequel se déroule mon texte.et sur la façon dont l'histoire véritable a bifurqué. Développer tout cela sur le long terme, dans un cadre plus long que celui d'une nouvelle, serait réellement intéressant à écrire. Thalie et Chambreuil ont bien des histoires à raconter, et une réelle menace les guettent de l'autre côté de l'Océan Atlantique, en Nouvelle France. A moins que la vraie menace ne vienne des dryades elles-mêmes.


 

L'illustratrice Agnès Pelletier

Mon processus de création :
Je lis d’abord la nouvelle avec une musique d’ambiance, souvent tirée d’une bande originale de films ou de jeux vidéos. Je la lis d’abord deux fois d’affilée, puis une troisième en relevant les passages qui m’intéressent ; qui sont représentatifs de l’histoire, ou alors dont l’image me paraît claire et facile à dessiner.
J’élabore ensuite plusieurs croquis sur tout petit format pour avoir les mouvements principaux. Une fois cela fait, je choisis, avec l’aide d’autres personnes qui me conseillent, lesquels sont les plus accrocheurs et comment les améliorer pour les rendre plus dynamiques, plus attractifs.
Enfin, je les redessine au format final pour ensuite les encrer/passer à la couleur.
La technique utilisée ici :
J’ai choisi de travailler sur un papier coloré. Le « mi-teinte » est génial pour bosser directement avec les ombres et lumières ! Pour les ajouts de noirs et de blancs, j’utilise simplement deux crayons de couleurs : l’un noir et l’autre blancs. Pour les éclats de blancs intenses, j’ajoute quelques touches de gouache blanche, que je dégrade quelque peu sur le crayon de la même valeur.
Références et inspirations :
Je n’ai pas de références en particulier, j’utilise tout ce qui m’a passé sous la main.
En l’occurence, je me suis inspirée de la musique écoutée (Assassin’s Creed III pour « Les Nouveaux Alliés », et Wall-E pour « La vie des Gueux amadoués en Proverbe ».)
Je lis également énormément de livres fantastique/héroïc fantasy, tous genres confondus, que ce soit de la BD française, du manga, du roman, tout y passe ; j’aime également regarder des films et des films d’animations, toujours très instructifs au niveau des cadrages.
Agnès Pelletier

Interview de Philippe Aurele pour la nouvelle pour « Atrium miraculorum »

Philippe Aurèle Leroux Auteur

Philippe-Aurèle-Leroux

www.philippe-aurele.fr
et
Nicolas Wagner Illustrateur
pour la nouvelle « Atrium miraculorum ».

Philippe Aurèle Leroux nous offre dans sa Cour des miracles, dans les fins fonds de l'empire Romain, on observe de mystérieuses disparitions parmi la population. Alors qu'un incendie fait rage dans le camps, un centurion tente de sauver des êtres enchainés qui sont en proies aux flammes. On découvrira qu'ils n'ont plus grand chose d'humain.

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Interview de Philippe Aurele pour la nouvelle pour "Atrium miraculorum"

- Qu'est-ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
- Philippe Aurèle : L’appât du gain, la célébrité et les femmes faciles. Plus sérieusement je suis un « jeune » écrivain sans expérience. Je cherchais à savoir ce que je valais : Quoi de mieux dès lors que de participer à des concours de nouvelles ? Je me suis fixé de participer à un concours de nouvelle par mois. J’ai découvert lors de mes recherches le Prix littéraire Mille Saisons qui m’a tout de suite emballé. D’abord parce qu’il s’inscrit dans les univers fantastiques et SF qui sont mes univers de prédilection. Ensuite parce que le projet ne porte pas seulement sur une nouvelle mais qu’il offre la possibilité de voir l’un de ses romans publié ; carrément exaltant !

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?
- Philippe Aurèle : L’envie d’écrire me taraude depuis l’adolescence. J’ai écrit un nombre innumérable, si vous me pardonnez cet oxymore, de premiers jets qui ne m’ont jamais convaincus moi-même. Et puis le temps a passé, j’ai commencé à travailler, j’ai rencontré celle qui est devenue ma femme et nous avons commencé à élever nos enfants ; le temps passe, hélas !
Le déclic s’est fait il y a un de cela en tombant sur un bouquin vraiment affreux, dans le fond comme dans la forme. Je me suis dit : « Si cet auteur (dont je tairais le nom par charité laïque) peut être publié, pourquoi pas moi ? ».
Je me suis alors inscrit à l’atelier d’écriture romanesque de Laure Pécher « Premier roman, mode d’emploi »  afin d’alimenter ma réflexion sur ma façon d’écrire. C’est d’ailleurs un atelier que je recommande : Il ne s’intéresse pas au style à proprement parlé mais donne des indications sur les erreurs d’écriture et de conception à éviter pour passer le cap des comités de lecture des maisons d’édition.
Depuis je participe à des concours de nouvelles pour « forger ma plume ». Les idées me viennent assez facilement, j’ai la chance d’avoir une imagination fertile. C’est la mise en forme qui me prend le plus de temps, je n’ai pas encore complètement trouvé mon style. C’est aussi pour cela que je participe à des concours de nouvelles.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?
- Philippe Aurèle : Le Prix Mille saisons offrant la possibilité de voir un roman issu de l’univers de la nouvelle publié, je devais prendre le risque du hors sujet pour avoir l’opportunité de promouvoir l’idée de roman qui me tient le plus à cœur. Il s’agit d’un roman antique-fantastique, mâtiné de … mais je n’en dirais pas plus ! Votez pour moi et vous le saurez.
Spontanément la cour des miracles renvoie vers une échelle historique s’étalant du moyen âge à la révolution française. On peut bien entendu facilement la mettre en scène dans des univers médiévaux-fantastiques, post-apocalyptiques, voire futuristes, mais existait-il des cours des miracles dans l’antiquité ? Par ailleurs il s’agissait également de proposer une nouvelle qui donne l’envie d’en savoir plus, sans pour autant dévoiler le fond de l’intrigue du roman ; j’espère avoir réussi ce pari.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire/écrire de la SF, Fantasy, etc.?
- Philippe Aurèle : C’est le jeu de rôles Donjons & Dragons qui m’a ouvert les portes de la Fantasy. Pouvoir incarner un barbare, un elfe ou un magicien m’a permis d’étancher ma soif d’évasion intellectuelle. Tolkien a achevé de me convertir à la Fantasy. J’ai découvert par hasard « Bilbo le Hobbit » chez un bouquiniste et puis j’ai bien sûr dévoré ensuite « le Seigneur des Anneaux », bien avant qu’il ne soit porté à l’écran. Même chose pour « le Trône de fer » de George R. R. Martin que j’ai eu la chance de lire avant qu’il ne soit révélé au grand public. Le changement permanent de narrateur du Trône de fer a été pour moi une véritable révélation.
J’apprécie également les romans historiques, particulièrement « Fortune de France » de Robert Merle et, dans une moindre mesure, « Les enquêtes de Nicolas Le Floch » de Jean-François Parot. J’ai d’ailleurs un autre projet, historico-fantastique, qui prend place à la cour de François 1er et qui fait intervenir Léonard de Vinci et les grands alchimistes de cette époque. Il met en scène de grandes batailles épiques insoupçonnées, mais également beaucoup d’humour. Il est moins abouti que celui qui prend place autour d’Atrium Miraculorum, raison pour laquelle je ne l’ai pas choisi pour le prix Mille saisons, mais j’ai longuement hésité.
Enfin j’ai un  grand intérêt pour la SF. Dernièrement c’est la saga « Honor Harrington » de David Weber qui m’a captivé, mais les sagas « Chanur » de Carolyn J. Cherry et « Elévation » de David Brin m’ont enchantées par le passé, et plus encore le « Cycle de Pern » d’Anne McCaffrey.
Celui dont je me sens le plus proche est cependant William R. Forstchen qui mêle si admirablement les genres dans « Le régiment perdu », il a également été pour moi une grande source d’inspiration.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
- Philippe Aurèle : Je suis du genre WYSIWYG (What You See Is What You Get) : Vous aurez ce que vous voyez. La nouvelle « Atrium miraculorum » est une préquelle de mon roman. Si j’obtiens le prix, les lecteurs auront la chance, point de vue personnel mais parfaitement objectif, de retrouver certains des personnages de la nouvelle une douzaine d’années plus tard. Il y sera question d’un complot à très grande échelle, mais également d’intrigues beaucoup plus personnelles, de combats individuels et de batailles épiques, de rivalités fratricides et d’amitiés improbables. Vous découvrirez également à quoi riment les expériences de Moriatus et ce que deviennent ses victimes. Vous l’aurez peut-être compris au travers de mes choix de lecture, j’apprécie beaucoup les grandes sagas épiques qui s’étalent sur plusieurs ouvrages. Mon premier roman en appellera d’autres.


Nicolas Wagner pour "Atrium Miracula"
Nicolas Wagner pour "Atrium Miracula"

 

Interview de Olivier Vanderbecq pour la nouvelle « La Grande Purge »

Olivier Vanderbecq Auteur
et
Sylvie TARRIE Illustrateur
pour la nouvelle "La Grande Purge".

Olivier Vanderbecq nous offre dans sa Cour des miracles, à travers des personnages très particuliers, qui se rencontrent à un moment très particulier, celui du grand nettoyage "ethnique".

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Interview de Olivier Vanderbecq pour la nouvelle « La Grande Purge »

- Qu'est-ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
En automne 2014 j’ai eu envie d’écrire autre chose. Et je me suis dit que des concours de nouvelles pouvaient être très instructifs et enrichissant.
J’ai regardé la liste, les restrictions et les sujets.
J’en ai fait un fin octobre pour le Salon Sang d’Encre de Vienne et j’avais notée celui-ci.
Et le temps a passé… Décembre est arrivé et je me suis rappelé que j’avais une histoire à écrire.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
J’écris depuis une vingtaine d’années, uniquement des nouvelles ou des histoires courtes.
J’ai publié mon premier roman, un road-movie, un roman noir et je suis sur le second volume.
Je crée et j’écris en musique. Elle fait d’abord naître des images que je tisse et lie entre-elles pour créer un film. Quand il est terminé je dois m’isoler et en musique mais cette fois pour me couper de l’extérieur je mets mes images en mots.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?
L’expression en elle-même me plaisait bien.
Moi qui n’écrit qu’à notre époque en ayant besoin de m’asseoir sur une réalité concrète et dans un espace où je peux me repérer, je me suis trouvé bien embêté…mais j’aimais cette idée de faune bigarrée, de garons et de filles de mauvaises vie, des canailles, des roublards, des estropiés….
Alors j’ai tapé Cour des miracles sur Internet et je suis tombé sur cet épisode « romanesque » :
 Le 15 mars 1667, par l'édit de Saint-Germain-en-Laye, Louis XIV a créé la charge de lieutenant général de police de Paris et l'a confié à Gabriel Nicolas de La Reynie. D'après le littérateur Horace Raisson, Gabriel Nicolas de La Reynie se serait rendu personnellement dans le Fief d'Albye, faisant ouvrir six brèches dans l'enceinte de Charles V et y disposant ses maigres forces de façon à faire croire qu'elles étaient les premiers rangs de troupes plus nombreuses. Le lieutenant de police se serait ensuite avancé seul sur la place en annonçant avec un porte-voix que le Roi ordonnait l'évacuation du lieu et que « les douze derniers seraient pendus ou envoyés aux galères », ce qui provoqua la fuite générale des truands
De là je suis parti sur l’idée d’un monstre ou d’une créature qui les décimeraient. Et c’est en demandant à mes filles de me décrire un monstre que j’ai pensé aux morts-vivants.
Et de là, j’ai fouillé et creusé un peu en imaginant une histoire épique qui mettrait en scène les strates sociales et le fonctionnement de la Cour.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire /écrire de la SF, Fantasy, etc.?
J’ai découvert les Jdr à la fac, à 19ans et donc Tolkien, Lovercraft, Moorckock
Je ne sais plus avec qui j’ai commencé à la lire.
Mais j’avais la chance d’avoir à la bibliothèque d’Arras un gars chargé de ce rayon avec qui j’ai échangé pendant une dizaine d’année sur les ouvrages. J’ai bouffé du Tolkien,Eddings, Barclay, Camu, Gemmel, du Zelazny, du Spinrad, Du Farmer, du Moorckok et bien d’autre encore.
Depuis cela reste mon genre littéraire de prédilection.
Pour l’écrire, c’est vraiment le thème vers lequel je n’ai aucune affinité ni capacité certaine…Par contre, l’idée d’utiliser des morts-vivants en 1667 comme arme de destruction me fait totalement délirer ; de même que toutes ces gueules que j’ai créées et liées dans un acte de solidarité et de bravoure.

- Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J’ai travaillé La Grande Purge comme un résumé d’une histoire.
Je travaillerais sur les personnages (Jean, La Pouliche et les 4 gamins) pour faire le récit des situations qui les ont amenés à la Cour. Je les développerais, les étofferait pour leur donner une vraie personnalité.
J’enchainerais sur une galerie de portraits, des gueules à l’histoire mouvementée, leurs relations avec le  coësre (leur Roi). Je parlerais aux travers de diverses anecdotes ou scénettes de leur quotidien et je dressais un portrait de cette microsociété.
Je développerais la nomination et les raisons de la nomination de La Reynie et ses premiers échecs. Je parlerais de la cour et de sa manière de vivre, de ses relations avec le peuple. Je mettrais en scène la découverte de ce mort vivant gardé par les armées…
Finalement je terminerais par la nouvelle que je développerais sur 2 jours et 3 nuits en reprenant les mêmes idées.


 

L'illustratrice TARRIE Sylvie

1)    Processus Créatif
J’ai relu l’histoire plusieurs fois pour identifier les personnages principaux. Au début, je comptais faire un style manga mais malheureusement on nous l’a interdit. Du coup j’ai dû changer de style de dessin.
2)    Technique de dessin
J’ai choisi l’encrage en noir et blanc avec des aplats de gris pour identifier les zombies. Vu que c’est une histoire de zombie j’ai tout de suite pensé à la technique d’encrage et d’aplats de gris à la Walking Dead. Je pense que cette technique est suffisante pour montrer l’atmosphère terrifiante qui envahit les personnages.
3)    Illustrateurs de références
 Mes illustrateurs de références sont : Suzunosuke, Midori Foo, Guarnido, Miyazaki, Kim Jung Gi, Clouzo, Kazue Kato (Blue Exorcist),et  Obata (Bakuman / Death Note).  
TARRIE Sylvie 2B

Interview de Marion Poinsot pour « La Mine d’Or d’Eduardo »

Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo

Marion Poinsot auteur

Marion-Poinsot

www.facebook.com/poinsot.marion

et Agathe Plunian illustratrice pour la nouvelle "La Mine d'Or d'Eduardo"


Interview de Marion Poinsot pour "La Mine d'Or d'Eduardo"

- Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

Je souhaitais faire publier mon roman et j'avais contacté dans ce but les éditions du Grimoire. Ils m'ont parlé du prix Littéraire et m'ont proposé d'y participer. J'ai trouvé l'initiative et le thème intéressants, j'ai donc voulu m'y lancer.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?

J'ai avant tout une expérience en tant que scénariste de bande dessinée. J'ai écrit (et parfois dessiné) plusieurs séries fantastiques, aux éditions Clair de Lune : « Dread Mac Farlane », « La Légende d'Eikos », « Tao », « Chaëlle »... La démarche est avant tout de raconter une belle histoire dans un univers dépaysant, susceptible d'apporter nombre de situations hors du commun, avec des personnages attachants auxquels je m'identifie beaucoup. Je visualise toutes mes scènes à l'avance un peu comme un film, je dessine mes personnages - en tant que dessinatrice, l'aspect visuel joue beaucoup pour moi - puis j'adapte en fonction du format (BD ou roman). J'avais déjà écrit plusieurs romans avant mais aucun dont j'étais vraiment satisfaite, il s'agissait plus d'entraînement à l'écriture avant que je ne souhaite vraiment proposer mes écrits pour une publication.

- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?

Je me suis documenté sur le sujet dans un premier temps, puis j'ai longuement réfléchi à la manière d'introduire cet élément dans l'univers de mon roman, qui était déjà bien établi. L'idée m'est venue assez facilement car la misère, la mendicité et les « miracles » font également partie de cet univers. J'ai développé le reste de l'histoire et de nouveaux personnages autour de cette situation, en reprenant autant que possible tous les éléments déjà posés dans le roman.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?

J'ai toujours adoré les mondes fantastiques, différents du quotidien, depuis que je suis petite. La révélation m'est venue avec le film « Dark Crystal » et ne m'a jamais lâchée depuis. J'ai surtout lu beaucoup de BD fantastiques, pratiqué le jeu de rôles, et dans cette continuité j'en suis venue à découvrir et lire les romans fantastiques les plus connus : le Seigneur des Anneaux, Dune, etc... Je n'ai pas une expérience très forte en tant que lectrice mais j'ai toujours adoré écrire mes histoires avec mes personnages, dans mes propres univers. Ca a fini par aboutir en format BD grâce à ma passion du dessin. Mais au bout d'un moment je me suis sentie un peu trop restreinte par ce format, et j'ai souhaité écrire de vrais romans qui n'aient pas les mêmes contraintes que le format BD, que je pouvais davantage développer.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

Je proposerai mon roman issu de l'univers de ma nouvelle aux éditions du Grimoire, et naturellement je me plongerai dans la suite, qui a déjà commencé à germer un peu ! En espérant qu'ils apprécieront et continueront longtemps à suivre les aventures de mes personnages !


Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo
Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo

L'illustratrice Agathe Plunian

J’ai comme pour le texte précédant, lu le texte à deux reprises. J’ai fait plusieurs recherches mais j’ai eu plus de mal à trouver une illustration qui n’en dise pas trop, j’ai donc décidé de représenter les personnages principaux, Cain et la forgue, Kassarah, de dos avec un cadrage rappelant le western puisque le personnage principal est un cowboy.

J’ai choisi de simplement représenter sa botte, mais qui prend assez de place sur l’image pour que le lecteur comprenne qu’il s’agit d’un personnage important. Kassarah se trouve devant lui, de dos également, un fusil à la main, les deux sont statiques, regardant vers la mine d’Eduardo dans un désert aride, prêts à rendre justice.

J’ai choisi de travailler en encrage et aplats de noir à l’encre pour que le contraste entre l’ombre et la lumière soit plus fort et plus impactant.

Je me suis inspirée de cadrages de bd tels que dans Blueberry mais j’ai beaucoup aimé le style cartoon mélangé avec le western dans la BD Lincoln de Jerome et Olivier Jouvray, qui m’a décidée à adopter un style moins réaliste pour mon illustration.

Agathe Plunian

Interview de Marine Auriol pour la nouvelle « la nuit d’Angus »

Marine Auriol Auteur
et
Amélie Grossman illustrateur
pour la nouvelle "La nuit d'Angus"

Marine Auriol nous offre dans sa Cour des miracles, au travers de quatre clans qui se partagent la ville, le personnage est en quête de la distinction ultime des clans en place. Sera t-il prêt à en payer le prix.

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Interview de Lydie Blaizot pour la nouvelle « Le S.I.R. »

Agathe  Plunian pour "S.I.R."

 

Lydie Blaizot Auteur

lydie-Blaizot 

www.lydie-blaizot.fr

et Agathe Plunian Illustratrice


 

Interview de Lydie Blaizot pour la nouvelle "Le S.I.R."

- Qu'est ce qui vous a décidé à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

Le thème m’a interpellé et j’ai eu aussitôt plusieurs idées. J’ai donc écrit deux textes puis, au final, j’en ai sélectionné un qui me semblait le mieux adapté (et qui, lui, rentrait dans la limite de taille imposée).

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?

Non, j’ai déjà écrit plusieurs nouvelles, ainsi que des romans et recueils.
La plupart du temps, je pars d’une idée de personnages auxquels j’ajoute un univers, d’abord peu élaboré. Je réfléchis ensuite à une trame d’histoire qui me semble leur correspondre et j’entame aussitôt l’écriture. Au fur et à mesure de ma progression, les idées pour étoffer l’univers et les personnages me viennent en même temps que la construction de l’histoire. Je n’aime pas concevoir un plan complet à l’avance (d’ailleurs, si j’y arrivais, je sais que je ne m’y tiendrais pas, raison pour laquelle je n’essaie même pas). Je prends des notes tout au long du processus pour éviter d’oublier quelque chose ou de me retrouver avec des incohérences. La première relecture globale me sert à vérifier que l’ensemble se tient, puis viennent les étapes de correction.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?

Bonne question ! Les idées me viennent souvent comme ça, sans que j’ai besoin d’y réfléchir, surtout lorsque je fais quelque chose qui m’ennuie (comme la vaisselle, par exemple).

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF, Fantasy, etc?

Pour la lecture, j’ai découvert les littératures de l’imaginaire lorsque j’étais adolescente, à la bibliothèque municipale. J’ai eu envie d’essayer, lassée par les livres que l’on m’imposait de lire à l’école, et j’ai tout de suite accroché. Par la suite, j’y suis restée attachée, ainsi qu’aux romans policiers, abandonnant du même coup la littérature dite classique.

Pour l’écriture, c’est venu bien plus tard. Je maîtrisais beaucoup de partie de jeux de rôles, souvent avec des scénarios totalement improvisés, et mon mari m’a convaincue de me lancer dans l’écriture. Pour moi, cela paraissait très compliqué étant donné que j’avais déjà du mal à mettre sur papier mes scénarios. À ma grande surprise, l’exercice s’est avéré beaucoup moins complexe que je ne le craignais et j’apprécie tout autant le format des nouvelles que du roman.

- Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

Je compte écrire un roman de Space Opera avec les mêmes personnages, puisqu’il ferait suite à ma nouvelle. Il impliquerait donc les membres du S.I.R., toujours à bord du détrousseur Valorien, qui se heurteraient à un vaste plan – teinté d’une bonne dose de folie – de cette race en voie d’extinction.


 

Agathe  Plunian pour "S.I.R."
Agathe Plunian pour "S.I.R."

L'illustratrice Agathe Plunian

On m’a confié la nouvelle « S.I.R » dans le but de l’illustrer, j’ai donc commencé par lire la nouvelle deux fois pour bien saisir l’ambiance. J’ai ensuite réfléchi au moment que je pensais important d’illustrer pour finalement choisir l’instant où ils découvrent le vaisseau qui s’est écrasé, là où le suspens est le plus fort selon moi. Juste avant que l’action commence.
J’ai ensuite fait plusieurs croquis de ce moment là en variant les compositions, les angles de vues.
J’ai choisi de représenter les personnages en premier plan de dos derrière un rocher pour que le lecteur se sente proche de ces personnes cachées derrière un rocher, observant le vaisseau et ne sachant pas à quoi s’attendre. Pour le décor, j’ai voulu que l’on ressente un climat aride, sec et rocheux et qu’on réalise l’ampleur du vaisseau. J’ai voulu rester le plus proche possible de la vision de l’auteur de ce texte en adoptant un style réaliste.

J’ai choisi d’utiliser la technique du lavis à l’encre de chine pour cette illustration pour donner aisément de la profondeur et pouvoir faire de grands aplats de noir.

Je n’ai pas l’habitude de dessiner ou de lire du space opéra mais pour cette illustration je me suis inspirée des décors désertiques de Star Wars. J’ai également pu me documenter dans la bd Khaal de Valentin Sécher et Stephane Louis.

Agathe Plunian

Interview de Kéti Touche Auteur et Morgane Lemaire Illustrateur pour la nouvelle « Chini Ya »

Kéti Touche Auteur
et
Morgane Lemaire Illustrateur
pour la nouvelle « Chini Ya » 

Kéti Touche nous offre dans sa Cour des miracles, les problématiques des légendes, des prophéties, de la destinée et du libre arbitre.

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Interview de Kéti Touche Auteur pour la nouvelle "Chini Ya"

–    Qu'est ce qui vous a décidé à participer à l'appel à textes "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

J'avais envoyé un manuscrit à la collection Mille Saisons, et Olivier Portejoie m'a appelée. Il m'a vivement encouragée à participer à l'appel à textes : si je me retrouvais dans l'anthologie, ce serait un moyen de voir les premières réactions des lecteurs. J'ai trouvé la thématique inspirante et je me suis donc lancée.

–    Est-ce votre première expérience d'écriture ? Que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?

Ma première expérience d'écriture ? Loin de là ! Je griffonne au quotidien depuis quelques années.  J'ai écrit cette nouvelle par une nuit d'août, dans un cahier. Le stylo a pallié l'absence d'ordinateur sur mon lieu de vacances.

J'écris la nuit en général, dans mon lit. J'aime beaucoup être entourée de lumières, colorées et nombreuses. Les guirlandes décorent ma chambre toute l'année. Elles servent de phares pour les personnages et les idées que se sont perdus … ensuite, il n'y a plus qu'à copier ce qu'ils dictent. Je considère que je n'invente rien : je ne fais que retransmettre. Avec de quoi grignoter à côté du clavier – pour le carburant.
 
–    Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?

Je l'ai vue en rêve.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc. ?

La littérature générale m'a toujours paru saturée. Il me semblait qu'on avait tout fait, et que le meilleur était passé. En tout cas, je ne voyais pas de moyen d'innover dans ce domaine-là. À côté, les textes fondateurs – l'Iliade, l'Odyssée – me fascinaient. Alors j'ai dérivé vers le fantastique. J'ai bu à de nombreuses sources. Et le besoin de m'y mettre est venu tout seul.

–    Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

J'écris une histoire depuis plus de deux ans. Je viens d'en finir le deuxième tome. La Lande est une trilogie de fantasy syncrétique, dont j'ai voulu donner un aperçu dans cette anthologie. Si les lecteurs me donnent une chance, j'essaierai de les emmener pour ce long voyage.


 

L'illustratrice Morgane Lemaire 

Processus créatif
    Dans cette nouvelle, la Lande devient presque un personnage à part entière qui donnerait donc naissance à un Prince. Pour illustrer la Lande, je suis donc partie sur de la brume sinueuse. La ville qui espère ce Prince serait en arrière plan, pour être présente mais pas dominante. Enfin au premier plan, une couronne fondue dans la brume serait comme abandonnée à la Lande. Les différents éléments de composition aident à choisir la technique qui sera utilisée. Avant de passer au final, plusieurs croquis sont faits pour déterminer la proportion et la disposition exacte de chaque élément.

Technique
    La technique est mixte : encre de chine pour des tâches mais aussi du dessin, avec de l’acrylique blanche…

Inspiration
    Mes sources d’inspiration sont Josepe (DU, éd. Belloloco) et Mathieu Lauffray.
Morgane Lemaire

Interview de Kéti Touche

–    Qu’est ce qui vous a décidé à participer à l’appel à textes « La Cour des miracles » et le Prix littéraire Mille Saisons ?

J’avais envoyé un manuscrit à la collection Mille Saisons, et Olivier Portejoie m’a appelée. Il m’a vivement encouragée à participer à l’appel à textes : si je me retrouvais dans l’anthologie, ce serait un moyen de voir les premières réactions des lecteurs. J’ai trouvé la thématique inspirante et je me suis donc lancée.

–    Est-ce votre première expérience d’écriture ? Que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos « habitudes » d’écriture ?

Ma première expérience d’écriture ? Loin de là ! Je griffonne au quotidien depuis quelques années.  J’ai écrit cette nouvelle par une nuit d’août, dans un cahier. Le stylo a pallié l’absence d’ordinateur sur mon lieu de vacances.

J’écris la nuit en général, dans mon lit. J’aime beaucoup être entourée de lumières, colorées et nombreuses. Les guirlandes décorent ma chambre toute l’année. Elles servent de phares pour les personnages et les idées que se sont perdus … ensuite, il n’y a plus qu’à copier ce qu’ils dictent. Je considère que je n’invente rien : je ne fais que retransmettre. Avec de quoi grignoter à côté du clavier – pour le carburant.

–    Comment vous est venue l’idée de votre Cour des miracles ?

Je l’ai vue en rêve.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc. ?

La littérature générale m’a toujours paru saturée. Il me semblait qu’on avait tout fait, et que le meilleur était passé. En tout cas, je ne voyais pas de moyen d’innover dans ce domaine-là. À côté, les textes fondateurs – l’Iliade, l’Odyssée – me fascinaient. Alors j’ai dérivé vers le fantastique. J’ai bu à de nombreuses sources. Et le besoin de m’y mettre est venu tout seul.

–    Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d’écriture ?

J’écris une histoire depuis plus de deux ans. Je viens d’en finir le deuxième tome. La Lande est une trilogie de fantasy syncrétique, dont j’ai voulu donner un aperçu dans cette anthologie. Si les lecteurs me donnent une chance, j’essaierai de les emmener pour ce long voyage.

Interview de Jean-Pierre Favard

Réponses Jean-Pierre Favard, texte « L’appât »:

–    Qu’est ce qui vous a décidé à participer à l’appel à texte « La Cour des miracles » et au Prix littéraire Mille Saisons ?

Je participe régulièrement à des appels à texte, dans le domaine des littératures dites « de l’imaginaire ». Pour moi, ce sont d’excellents exercices de style. Toutefois, je ne propose des textes que dans le cadre de ceux dont les sujets « me parlent », excitent mon imagination. L’écriture doit rester un plaisir. Je ne fais pas partie de ces auteurs torturés qui couchent leurs tourments sur le papier. Je préfère m’amuser à imaginer des situations, des personnages. Des univers. Et si les lecteurs y trouvent leur compte alors tant mieux ! Je n’en suis que plus heureux.

Pour en revenir à l’appel à texte « La cour des miracles », je dois dire que ce sujet me poursuit depuis quelque temps déjà et de pouvoir m’y confronter m’a particulièrement intéressé. J’ai actuellement en chantier un roman où j’explore ce sujet même si la description qu’en a fait Victor Hugo dans son « Notre-Dame de Paris » reste, à mon avis, indépassable. Je me suis également beaucoup intéressé au sujet des utopies pirates que je ne désespère pas de pouvoir explorer plus en détail un jour, dans le cadre d’une autre aventure de Joshua et du Korrigan pourquoi pas ?
Quant au fait que cet appel à texte ait également été conçu sous la forme d’un prix littéraire, j’ai trouvé l’idée non seulement excellente mais surtout originale. Et il convient toujours de saluer l’originalité. D’autant plus si l’on a la chance de pouvoir faire partie de l’aventure !

–    Est-ce votre première expérience d’écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos « habitude » d’écriture ?

Non, vous l’aurez compris, il ne s’agit pas là de ma première expérience d’écriture. J’ai la chance (et j’en suis conscient) d’avoir été publié à plusieurs reprises et ce, par plusieurs éditeurs. La Clef d’Argent chez qui j’ai publié un roman, « Sex, drugs & Rock’n’Dole » (prix coup de cœur de l’amicale de la presse Jurassienne 2011) ainsi que deux recueils de nouvelles, « Belle est la bête » et « Pandemonium Follies ». J’ai également publié un roman chez les défuntes éditions Lokomodo, « L’asch Mezareph » et un recueil de textes de différents formats allant de la micro-nouvelle au roman et intitulé « Le destin des morts ». Une quinzaine de mes nouvelles ont également été publiées dans différentes anthologies, revues et magazines.

Mes « habitudes » d’écriture quant à elles sont assez simples puisqu’en fait et à la réflexion je n’en ai que deux : à l’ordinateur et en partant de la première phrase. Certains auteurs doivent bâtir un plan, créer leurs personnages, en faire des fiches, s’astreindre à toute une logistique complexe et structurée… rien de tout cela en ce qui me concerne. Une première phrase, qui me trotte dans la tête, qui en entraîne une seconde puis une troisième. Des personnages qui apparaissent. Traversent des événements. Doivent y faire face. Les idées s’enchaînent, le texte nait et j’en suis le premier lecteur.

–    Comment vous est venu l’idée de votre Cour des miracles ?

Comme je viens de le dire, de la première phrase (enfin, des deux premières phrases serait plus exact): « Joshua fixa l’homme. Assis à même la chaussée, son moignon de jambe exposé aux regards des passants, celui-ci feignait de ne pas l’avoir remarqué. »

La seule chose que je savais en commençant, c’était que cette histoire allait mettre en scène deux personnages avec lesquels je m’étais déjà amusé, Joshua et le Korrigan. Ainsi que l’univers dans lequel ils évoluent (puisque quatre textes les mettent déjà en scène) : une sorte de Fantasy mais à ma sauce (n’étant pas un grand lecteur de Fantasy moi-même… oui, je sais, j’ai des contradictions mais c’est ainsi).
Bref, j’avais envie de les confronter à la cour des miracles (cela me semblait même tellement évident qu’aucune autre idée ne m’a traversé l’esprit). J’avais le fond, j’avais les personnages, il ne me restait donc plus qu’à me laisser porter par les mots. Et c’est ce que j’ai fait.

Ah si, une autre chose : il fallait que tout cela tienne entre 20 000 et 40 000 signes, espaces compris. Cette fois, je dirais que c’est l’habitude qui m’a aidé à y parvenir.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arrivé à lire /écrire de la SF, Fantasy, etc ?

Mon genre de prédilection reste le fantastique. La Fantasy, je ne m’y frotte qu’avec mes deux personnages de Joshua et du Korrigan. La SF ne m’attire pas vraiment. Il faut dire que je n’en lis que très peu (même si j’apprécie ce genre au cinéma) et que j’en écris moins encore (deux ou trois nouvelles peut-être, là encore comme des exercices de style). Le fantastique, « old school », en revanche… l’intrusion du bizarre dans un monde ordinaire. La petite anomalie qui va bouleverser le quotidien. Voilà ce qui m’intéresse. Mêler le véridique, le vraisemblable et l’imaginaire. Et surtout, surtout, ne rien m’interdire. Si, pour le bon déroulement d’une histoire, un personnage doit se mettre à voler et bien il se mettra à voler. En tant que lecteur (je ne peux pas imaginer qu’un auteur ne soit pas un lecteur avant tout), j’apprécie tout autant le fantastique, le roman noir que la littérature dite « blanche », plus classique. Je me régale (et le mot est faible) d’un Stephen King tout autant que d’un Paul Auster. Chuck Palahniuk fait partie de mes auteurs cultes au même titre qu’Umberto Eco ou Salman Rushdie. Le style est capital à mes yeux. Et plus que tout, j’aime les mélanges de genres, les choses qui ne sont pas figées et encore moins cloisonnées. Et si en plus il y a un brin d’humour pour nimber le tout…

–    Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d’écriture ?

Si les lecteurs me donnent le prix Mille Saisons, j’en serai tout d’abord ravi. Flatté. Honoré. Et fier. Parce que cela voudra dire qu’ils ont aimé mon texte. Et quand on écrit, à un moment ou à un autre, c’est pour être lu. Et apprécié. J’en serai d’autant plus heureux que j’aime ces deux personnages. Comme je vous le disais précédemment, ce texte n’est pas leur première apparition (la quatrième en fait). Et je compte bien continuer. Pour l’heure, la forme est celle de la nouvelle. Chaque texte les mettant en scène me permet de creuser davantage leurs caractères. Aller, à chaque fois, un peu plus loin, dans la description du monde dans lequel ils évoluent. Le premier texte, « Monseigneur », a été publié dans le recueil « Belle est la bête ». Il ne faisait que quelques pages mais posait déjà quelques jalons. Puis vint « Désolation » dans le recueil « Pandemonium Follies ». Là, le texte était plus long et l’on en découvrait un peu plus. Le troisième, pour l’heure inédit mais retenu pour publication par le magazine de BD « Lanfeust », s’intitule « Libération anticipée » et introduit, pour la première fois, la magie dans leur univers (Fantasy oblige). Un cinquième est d’ores et déjà écrit et va encore plus loin dans la présentation des personnages puisqu’on en apprend davantage sur les parents de Joshua. Mon projet d’écriture coule donc de source. Il se constituera d’un recueil reprenant cinq textes (les quatre premiers dont « L’appât » constitue le dernier en date et un cinquième restant encore à écrire mais dont vous comprendrez, à la lecture de « l’appât », qu’il en constituera la suite et fin (?). Le cinquième texte précédemment évoqué constituant, dans mon esprit, le premier texte d’un éventuel futur second recueil (si le premier plait et que la demande se fait entendre bien entendu).
Et qui sait, si tout se passe comme je l’imagine (l’envisage, l’espère, le rêve) un roman pourrait même suivre (et je crois en avoir déjà dit quelques mots dans une de mes précédentes réponses…).

Mais il est encore trop tôt et je laisse aux lecteurs le soin de découvrir Joshua et son fidèle Korrigan. En espérant qu’ils sauront les séduire.

Interview de Jonathan Millet

–    Qu’est ce qui vous a décider à participer à l’appel à texte « La Cour des miracles » et le Prix littéraire Mille Saisons ?

Il y a quelques mois, je me suis mis à écrire d’une manière plus régulière qu’auparavant. Pour me forcer à finir un projet dans les temps et pour avoir un retour sur ce que j’écris, la case concours était la seule solution. En cherchant sur internet j’ai pu trouver quelques appels de texte dans les genres qui m’intéressaient mais c’est le Prix Mille Saisons qui a attirait le plus mon attention en raison de son thème et de son prix.

–    Est-ce votre première expérience d’écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos « habitude » d’écriture ?

Le prix Mille Saison est le premier concours auquel je participe mais cela fait plusieurs années que j’écris de manière très irrégulière. Depuis plusieurs mois, je me suis forcé à écrire chaque semaine afin de progresser. Des idées d’histoire me viennent très souvent – à tel point que j’ai un stock pour plusieurs années je pense – mais je préfère garder une idée en tête plusieurs mois avant de commencer à l’écrire, afin de vérifier si elle me plaît toujours. Par la suite, je construis un plan – le plus détaillé possible – avant de me lancer dans l’écriture. Au fur et à mesure de l’écriture, plein de nouvelles idées me viennent, raison pour laquelle j’aime partir avec une structure claire afin d’éviter de me perdre en cours. Je laisse tout ce j’ai écrit dans un coin sombre jusqu’à ce que je l’oubli, avant de le relire. A ce stade, je réécris généralement la plus grande partie. Et je réitère jusqu’à ce que j’en sois satisfait (ou jusqu’à la dernière minute dans le cadre du concours).

–    Comment vous est venu l’idée de votre Cour des miracles ?

Le thème du concours m’a donné l’idée du procès et après avoir ressassez l’idée assez longtemps, je me suis dit que l’histoire pouvait s’inscrire dans un univers que j’avais déjà en tête. Je n’avais jamais écrit dans cette univers puisque l’idée première que j’avais eu été très classique, raison pour laquelle je l’avais mise de côté. Cette histoire fait office de décor historique à la nouvelle et est référencé sous le nom d’Ascension.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?

J’ai découvert les genres de l’imaginaire à travers les films (Star Wars, Retour vers le Futur, Willow) et par le biais de jeux vidéos (Final Fantasy, Star Ocean). Je me suis plongé dans la littérature très jeune grâce à Jules Verne, mais ce n’est pas avant l’adolescence que j’ai découvert l’univers de JRR Tolkien. Par la suite j’ai été aiguillé par mon père – grand amateur de Science-fiction -, des amis et plus récemment par mon directeur de thèse qui m’a fait découvrir des auteurs de Fantasy plus récents comme Brandon Sanderson et Patrick Rothfuss. Découvrir tout ces auteurs et leurs univers à beaucoup fait travailler mon imagination, donnant lieu à de nombreuses histoires qui sont restées coincé dans un coin de ma tête. Alors pour évitez qu’elle ne s’empilent, je me suis mis à les écrire.

–    Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d’écriture ?

Lorsque j’ai commencé la nouvelle, je pensais que dans l’éventualité très improbable où je gagnerais le concours, j’écrirais l’histoire pour laquelle j’avais imaginé l’univers. Mais en cours d’écriture, le personnage principal de la nouvelle à changer, passant de l’accusée à un capitaine de la garde qui ne servait à l’origine que d’introduction à l’histoire. Le personnage de Arzh à pris une tournure inattendue, modifiant substantiellement la fin de l’histoire. Il est donc plus probable que je continue sur lui dans un éventuelle roman. L’histoire se centrerait sur trois personnages très différents, amenés se réunir au cours de l’histoire : un savant étudiant les rêves et leurs significations ; une journaliste, proche des révolutionnaires, enquêtant sur une série de disparitions ; et enfin Arzh, un ancien soldat devenu peintre, vivant dans les quartiers pauvres.