Philippe Aurèle Leroux Auteur
www.philippe-aurele.fr
et
Nicolas Wagner Illustrateur
pour la nouvelle « Atrium miraculorum ».
Philippe Aurèle Leroux nous offre dans sa Cour des miracles, dans les fins fonds de l'empire Romain, on observe de mystérieuses disparitions parmi la population. Alors qu'un incendie fait rage dans le camps, un centurion tente de sauver des êtres enchainés qui sont en proies aux flammes. On découvrira qu'ils n'ont plus grand chose d'humain.
Interview de Philippe Aurele pour la nouvelle pour "Atrium miraculorum"
- Qu'est-ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
- Philippe Aurèle : L’appât du gain, la célébrité et les femmes faciles. Plus sérieusement je suis un « jeune » écrivain sans expérience. Je cherchais à savoir ce que je valais : Quoi de mieux dès lors que de participer à des concours de nouvelles ? Je me suis fixé de participer à un concours de nouvelle par mois. J’ai découvert lors de mes recherches le Prix littéraire Mille Saisons qui m’a tout de suite emballé. D’abord parce qu’il s’inscrit dans les univers fantastiques et SF qui sont mes univers de prédilection. Ensuite parce que le projet ne porte pas seulement sur une nouvelle mais qu’il offre la possibilité de voir l’un de ses romans publié ; carrément exaltant !
- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?
- Philippe Aurèle : L’envie d’écrire me taraude depuis l’adolescence. J’ai écrit un nombre innumérable, si vous me pardonnez cet oxymore, de premiers jets qui ne m’ont jamais convaincus moi-même. Et puis le temps a passé, j’ai commencé à travailler, j’ai rencontré celle qui est devenue ma femme et nous avons commencé à élever nos enfants ; le temps passe, hélas !
Le déclic s’est fait il y a un de cela en tombant sur un bouquin vraiment affreux, dans le fond comme dans la forme. Je me suis dit : « Si cet auteur (dont je tairais le nom par charité laïque) peut être publié, pourquoi pas moi ? ».
Je me suis alors inscrit à l’atelier d’écriture romanesque de Laure Pécher « Premier roman, mode d’emploi » afin d’alimenter ma réflexion sur ma façon d’écrire. C’est d’ailleurs un atelier que je recommande : Il ne s’intéresse pas au style à proprement parlé mais donne des indications sur les erreurs d’écriture et de conception à éviter pour passer le cap des comités de lecture des maisons d’édition.
Depuis je participe à des concours de nouvelles pour « forger ma plume ». Les idées me viennent assez facilement, j’ai la chance d’avoir une imagination fertile. C’est la mise en forme qui me prend le plus de temps, je n’ai pas encore complètement trouvé mon style. C’est aussi pour cela que je participe à des concours de nouvelles.
- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?
- Philippe Aurèle : Le Prix Mille saisons offrant la possibilité de voir un roman issu de l’univers de la nouvelle publié, je devais prendre le risque du hors sujet pour avoir l’opportunité de promouvoir l’idée de roman qui me tient le plus à cœur. Il s’agit d’un roman antique-fantastique, mâtiné de … mais je n’en dirais pas plus ! Votez pour moi et vous le saurez.
Spontanément la cour des miracles renvoie vers une échelle historique s’étalant du moyen âge à la révolution française. On peut bien entendu facilement la mettre en scène dans des univers médiévaux-fantastiques, post-apocalyptiques, voire futuristes, mais existait-il des cours des miracles dans l’antiquité ? Par ailleurs il s’agissait également de proposer une nouvelle qui donne l’envie d’en savoir plus, sans pour autant dévoiler le fond de l’intrigue du roman ; j’espère avoir réussi ce pari.
- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire/écrire de la SF, Fantasy, etc.?
- Philippe Aurèle : C’est le jeu de rôles Donjons & Dragons qui m’a ouvert les portes de la Fantasy. Pouvoir incarner un barbare, un elfe ou un magicien m’a permis d’étancher ma soif d’évasion intellectuelle. Tolkien a achevé de me convertir à la Fantasy. J’ai découvert par hasard « Bilbo le Hobbit » chez un bouquiniste et puis j’ai bien sûr dévoré ensuite « le Seigneur des Anneaux », bien avant qu’il ne soit porté à l’écran. Même chose pour « le Trône de fer » de George R. R. Martin que j’ai eu la chance de lire avant qu’il ne soit révélé au grand public. Le changement permanent de narrateur du Trône de fer a été pour moi une véritable révélation.
J’apprécie également les romans historiques, particulièrement « Fortune de France » de Robert Merle et, dans une moindre mesure, « Les enquêtes de Nicolas Le Floch » de Jean-François Parot. J’ai d’ailleurs un autre projet, historico-fantastique, qui prend place à la cour de François 1er et qui fait intervenir Léonard de Vinci et les grands alchimistes de cette époque. Il met en scène de grandes batailles épiques insoupçonnées, mais également beaucoup d’humour. Il est moins abouti que celui qui prend place autour d’Atrium Miraculorum, raison pour laquelle je ne l’ai pas choisi pour le prix Mille saisons, mais j’ai longuement hésité.
Enfin j’ai un grand intérêt pour la SF. Dernièrement c’est la saga « Honor Harrington » de David Weber qui m’a captivé, mais les sagas « Chanur » de Carolyn J. Cherry et « Elévation » de David Brin m’ont enchantées par le passé, et plus encore le « Cycle de Pern » d’Anne McCaffrey.
Celui dont je me sens le plus proche est cependant William R. Forstchen qui mêle si admirablement les genres dans « Le régiment perdu », il a également été pour moi une grande source d’inspiration.
- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
- Philippe Aurèle : Je suis du genre WYSIWYG (What You See Is What You Get) : Vous aurez ce que vous voyez. La nouvelle « Atrium miraculorum » est une préquelle de mon roman. Si j’obtiens le prix, les lecteurs auront la chance, point de vue personnel mais parfaitement objectif, de retrouver certains des personnages de la nouvelle une douzaine d’années plus tard. Il y sera question d’un complot à très grande échelle, mais également d’intrigues beaucoup plus personnelles, de combats individuels et de batailles épiques, de rivalités fratricides et d’amitiés improbables. Vous découvrirez également à quoi riment les expériences de Moriatus et ce que deviennent ses victimes. Vous l’aurez peut-être compris au travers de mes choix de lecture, j’apprécie beaucoup les grandes sagas épiques qui s’étalent sur plusieurs ouvrages. Mon premier roman en appellera d’autres.