Interview de Mélaine Legrand pour la nouvelle « Debout les morts »

Mélaine LEGRAND Auteur
et
Thomas VAN HAVERMAET Illustrateur
de la nouvelle "Debout les morts"

Mélaine LEGRAND nous offre dans sa Cour des miracles des morts qui reviennent tous à la vie. Les morts se regroupent et s'organisent. C'est le début d'une syndicalisation.

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Interview de Mélaine Legrand

- Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

    Le thème de l'appel à texte m'a tout de suite plu, et dans le cadre du Prix Mille Saisons, cela me permettait de placer mon récit dans un cadre qui me tient à cœur, adapté à l'histoire que je comptais développer.
    Plus généralement, je cherche régulièrement des appels à texte orientés vers la SF et la fantasy, afin de m'exercer à écrire des textes plus courts, et à m'éloigner de mes autres projets qui parfois piétinent.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?

    Non, ce n'était pas la première fois, et je me suis tenue à mes méthodes habituelles. J'écris le texte à la main, une première fois, avant de le recopier sur un traitement de texte. De la sorte, j'effectue une première relecture ainsi que quelques retouches et corrections dans la foulée de l'écriture. Si j'ai ensuite le temps, je laisse le texte reposer, puis procède à une deuxième relecture.
    Pour celle-ci, la fin a mis du temps à venir, alors que le début m'avait été très facile, naturel. J'ai donc manqué de temps pour relire, et tout s'est fait durant la phase de passage au format informatique.

- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?

    La cour des miracles développée dans ma nouvelle est double : la première s'appuie sur des réalités historiques (j'ai rapidement fait une recherche à ce sujet pour avoir quelques idées et images en tête), alors que la deuxième est la transposition de cette vision « classique » dans un univers qui m'est propre. La question était alors : qu'est-ce qu'une cour des miracle dans un monde où les miracles sont une simple formalité, entre les dieux qui se mêlent de tout et les mages dont le bourdon les démange ?

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?

    Lecteur avant auteur, je suppose, mais ce sont deux envies qui ont toujours été plus ou moins liées pour moi. Pour ce qui est de ma découverte de la fantasy, je ne peux que remercier mon père, dont la bibliothèque ne comporte quasiment que cela, et qui nous lisait, à moi et à mon frère, ce genre de livres, même passés l'âge où nous pouvions désormais lire seuls. Je pense que ça a grandement participé à ma vision de ces genres littéraires, justement en tant que genre littéraire à part entière, et non pas comme quelque obscur sous-genre indigne de l'attention des « vrais » amateurs de littérature.
    Le deuxième tournant déterminant dans le contenu de ce que j'écrivais est passé par une lecture, celle des Annales du Disque-Monde du génial Terry Pratchett. Ça a été une claque : on pouvait écrire de la fantasy drôle, absurde, parfois parodique, tout en délivrant un message fort sur notre propre monde. J'ai revu ma façon d'écrire, et intégré l'humour dedans. C'est vite devenu clair que c'était ce dont j'avais besoin pour être plus à l'aise.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

    À la vérité, j'ai déjà plusieurs tomes d'une série démarrée il y a quelques années. L'idée serait donc tout simplement de réécrire le premier, qui a besoin d'un bon dépoussiérage. Il s'agit d'un roman-prologue, en ce qu'il pose les bases du monde sur lequel se déroule l'essentiel de mes histoires. Ce n'est pas, à l'heure actuel, le texte dont je suis le plus fière, mais il est important pour le reste, et quoi qu'il en soit, Prix Mille Saisons ou non, je compte bien le retravailler sérieusement.

Interview de Guillaume Roussel pour la nouvelle « Pendaisons, hautes et cour »

Guillaume Roussel Auteur
et
Maxime Gandel Illustrateur
pour la nouvelle « Pendaison haut et court »

Guillaume Roussel nous offre dans sa Cour des miracles, un jeu de carte ayant le pouvoir de vous faire incarner le personnage qu'elles représentent.

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Interview de l'auteur Guillaume Roussel pour la nouvelle Pendaisons, hautes et cour

- Qu'est-ce qui vous a décidé à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
Je cherchais un appel à texte par défi personnel et de fil en aiguille j’ai fini par tomber sur celui-ci ; j’avais entendu parler de Mille Saisons et l’opportunité semblait intéressante alors je me suis permis d’envoyer ma petite contribution.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
J’écris depuis l’école primaire, simplement parce que je reste un petit garçon qui aime raconter des histoires. Depuis le temps, mes habitudes d’écriture ont changé même si j’ai toujours cette difficulté à fonctionner autrement que sur une manière d’écrire en kit : je décris des tableaux, des actions ou descriptions assez courtes puis ça me coûte sang et eau de les lier entre elles par des transitions que j’essaye de rendre intelligentes.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?
L’idée est venue d’un projet avec ma cousine, que nous n’avons jamais réussi à concrétiser par manque de temps, à cause de la distance. C’était l’occasion de lui donner un peu vie à la mesure de mes maigres moyens.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
Pour la lecture, c’est la faute de mon oncle qui m’aura obligé à lire la trilogie complète du Seigneur des Anneaux : c’était la condition pour qu’ils m’emmènent voir les films. J’ai continué sur la voie avec Harry Potter (focément !), Narnia, Hobb, Bottero. La lecture a fini par nourrir l’écriture et j’ai passé quelques mois difficiles à essayer de différencier mon style de celui de Bottero.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
Je passe mon tour pour cette question : je ne veux pas en dévoiler trop. 


 

Illustrateur Maxime Gandel

Pour les illustrations des nouvelles il m'a fallu m'imprégner de l'univers des textes choisis, en premier par la lecture puis rapidement en dessinant de petits croquis préparatoires illustrant différentes scène de l'histoire. Plusieurs dessins des mêmes éléments ont été nécessaires avant de trouver la bonne proposition que je tenais à illustrer.
J'avais pour idée de faire une illustration générique mettant en scène l'univers global de l'histoire plutôt qu'une scène précise. Comme une couverture d'un livre ou d'une BD. La première étape fut un crayonné rapide pour placer les éléments puis ensuite habiller tout cela de détail. Après cela, un encrage avant de scanner l'illustration et de placer les niveaux de gris en numérique.
Mes sources d'inspiration viennent pour la plupart de la bande dessinée et de ses grands auteurs, ce qui a grandement influencé mon travail pour cet exercice.

Interview de Thibault Bru pour la nouvelle « Heliopolis »

Thibault Bru Auteur
et
Mickael Destivelle Illustrateur
pour la nouvelle "Heliopolis".
Thibault Bru nous offre dans sa Cour des miracles, la séquestration de tous les opposants au conglomérat d'entreprises privées qui a privatisé le soleil.

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Interview de Thibault Bru pour la nouvelle Heliopolis:

- Qu'est ce qui vous a décidé à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
Ma mère en avait assez d'être ma seule lectrice. Alors comme toute bonne mère, elle m'a jeté dans le grand bain... Elle m'a poussé à participer à des concours d'écriture. Le prix littéraire Mille Saisons est le premier qui a attiré mon attention. Une chance. Son sujet « La Cour des miracles » m'a tout de suite plu, alors j'ai plongé tête baissée.  

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?
C'est ma première expérience sous la forme d'un appel à texte et sous la contrainte d'un thème. J'ai déjà noirci pas mal de papier. Mais tous ces textes n'ont jamais dépassé le stade d'ébauche.  
Concernant la méthode, rien d'extra-ordinaire. Je suis en École Supérieure d'Audiovisuel et je fais quelques petits boulots pour payer mes études. Je ne dispose pas d'énormément de temps pour mes loisirs. Généralement, en semaine, je me lève deux heures plus tôt et me colle derrière mon bureau. Sinon j'écris le dimanche soir, après le travail. J'appartiens à la race des laborieux. Il me faut beaucoup de temps, de relecture et de correction avant d'être satisfait d'un texte. Je n'écoute pas de musique car elle influe sur le rythme de mon écrit.  
J'aimerai bien avoir des excentricités pour me faire une petite légende, une mythologie à l'instar de nos « grands auteurs ». Certains écrivent tout nu. D'autres sous l'emprise de drogue et de psychotropes. Beaucoup se sentent obligés de s'alcooliser. Malheureusement, je ne souffre ni d'exhibitionnisme, ni d'addictions légales ou illégales. Je suis terriblement banal.

- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
L'occident est un vivier. Notre monde vit des bouleversements violents qui me stimulent. Les idées me viennent par paquet. Seulement quand on les couche sur papier, elles ne ressemblent plus vraiment à ce qu'on avait en tête. Elles sont triturées, modifiées, polies comme des métaux précieux. Je serai bien incapable de vous dire précisément ce qui a été le déclencheur de ma Cour des miracles. Je sais juste que je suis parti sur le fait que, dans un monde globalisé, n'importe quelle société privée peut s'accaparer toutes les richesses du monde, pour peu qu'elle puisse en régler la note. Toutes les ressources. Toutes les énergies... Alors pourquoi pas le soleil.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
La petite porte. C'est par elle que je suis rentré dans la SF et la littérature de l'imaginaire. J'étais un lecteur tardif. Un lecteur de littérature dit « classique ». Je me désintéressai du reste qui me semblait froid et sans grand intérêt historique. Puis un jour, j'ai lu le « 1984 » de Georges Orwell. Ce livre m'a ouvert les yeux sur les possibilités et la puissance de cette littérature. Je sais ce n'est pas très original. Mais la réalité l'est souvent. Depuis je lis et j'écris différemment.  

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J'essaierai de savoir ce qui a plu et déplu dans mon texte. Ainsi je pourrai développer, nuancer et enrichir mon écrit sur un format plus long comme le roman. Le but étant de fournir un texte stimulant aux lecteurs qui ne soit pas un ersatz de la nouvelle.   


 

Interview de Vincent Mondiot pour la nouvelle « La Bande du 21 »

JB Margarit pour "La Bande Du 21"

Vincent Mondiot auteur

Vincent-Mondiot

www.facebook.com/vincentvjm

et Jean-­Baptiste MARGARIT illustrateur pour la nouvelle "La bande du 21"


Interview de Vincent Mondiot pour la nouvelle "La Bande du 21"

- Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à l’appel à textes « La Cour des miracles » et le Prix littéraire Mille Saisons ?

L’envie, après deux expériences chez des « gros éditeurs », de revenir à la base. De refaire mes preuves, tant créativement qu’éditorialement, sur des nouvelles, avec des éditeurs peut-être plus en adéquation avec les histoires que j’ai envie de raconter.
Et puis, ne soyons pas hypocrites : le prix Mille Saisons est tout de même chichement doté, potentiellement !

- Est-ce votre première expérience d’écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos habitudes d’écriture ?

Non. J’ai déjà écrit plusieurs romans, dans deux ont été publiés (l’un chez Pygmalion et l’autre chez Sarbacane), et quelques dizaines de nouvelles, dont certaines ont là aussi trouvé leur place dans différentes anthologies.
Concernant mes habitudes d’écriture, j’essaie d’écrire deux mille mots par jour tous les jours… Enfin, en théorie. En pratique, disons que je m’astreins à écrire au moins un roman et une petite dizaine de nouvelles par an. Ça évite à mon clavier et à mon cerveau de prendre la poussière.
Je laisse les idées s’accumuler dans un coin de ma tête, s’entre-dévorer, fusionner ou s’éliminer de manière naturelle, et lorsque l’une d’entre elles survit assez longtemps, elle finit généralement par grossir assez pour me livrer une histoire que je juge assez intéressante pour être racontée. Je l’écris alors, sans plan, en essayant dès le premier jet de la sortir dans sa version finale. Ce n’est bien sûr jamais vraiment le cas, mais c’est en tout cas l’objectif.

- Comment vous est venue l’idée de votre Cour des miracles ?

Ma Cour des miracles parle d’une bande d’animaux de compagnie qui règnent en secret sur l’immeuble où habitent leurs propriétaires.
L’idée m’est venue en voyant un jour, dans mon propre immeuble, deux chiens se croiser au hasard de l’escalier, et se mettre à s’aboyer dessus avec une fureur telle qu’il m’a semblé évident qu’un grave grief les avait opposés l’un à l’autre dans le passé. Le reste de l’histoire est venu au fil des jours suivants, en repensant à ce micro-évènement.

- Lecteur/auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à écriture de la SF, fantasy, etc ?

Depuis tout petit, j’ai toujours été passionné par les monstres, les univers fantastiques, les récits violents et hauts en couleurs. Pourquoi, comment, aucune idée, pour être honnête. Je sais simplement que dès le collège, j’ai préféré lire Lovecraft et regarder des films d’horreur plutôt que me contenter des œuvres plus sages et, à mon sens, plus ennuyeuses que nous conseillaient nos professeurs.
C’est donc assez naturellement que, lorsque plus tard il a été temps pour moi de raconter des histoires à mon tour, je me sois tourné vers ces styles-là plutôt que d’autre. Après, je ne suis fermé à rien, et il m’arrive régulièrement d’écrire des histoires parfaitement réalistes. D’ailleurs, « La bande du 21 », ma Cour des miracles, n’appartient pas à proprement parler à la science-fiction ou à la fantasy.

- Si les lecteurs vous donnent le prix Mille Saisons, quel sera votre projet d’écriture ?

Je n’y ai pas encore réfléchi en détails, mais puisqu’il s’agirait de donner une suite à la nouvelle, j’aimerais assez m’intéresser au destin d’un autre animal de compagnie, lors d’évènements se déroulant environ un an après la nouvelle… De quoi laisser le temps aux héros de celle-ci d’être devenus de véritables tyrans, régnant d’une griffe d’acier sur l’ensemble de leur ville.
Ce nouveau protagoniste évoluerait donc dans un environnement dangereux, et serait amené à lutter contre un empire dirigé par une chatte psychopathe, son armée de rats et ses molosses de gardes personnels.
J’aimerais donner à ce potentiel roman un parfum d’aventure épique, jamais réellement fantastique au-delà du fait que les animaux y parlent et y interagissent comme des humains, mais contenant son lot d’éléments renvoyant à la fantasy… Peut-être un conseils des sages composé d’hiboux parlant par énigmes, un vieux maître prenant la forme d’un corbeau, un aventurier solitaire incarné par un chien errant… Je m’interroge également quant au rôle que pourraient ou non jouer les humains dans mon histoire, mais je ne me suis pas encore décidé sur ce point.


JB Margarit pour "La Bande Du 21"
JB Margarit pour "La Bande Du 21"

Interview de Robert Belfiore pour la nouvelle « Un certain Monsieur Joly »

Robert Belfiore Auteur et Olivier ZAMBON Illustrateur pour la nouvelle "Un certain Monsieur Joly"

Robert Belfiore nous offre dans sa Cour des miracles, le cadre d'une salle de classe où les enfants sont considérés comme des moins que rien. On se rendra compte qu'il sont très différents de l'image que l'on a d'eux habituellement.

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Interview de Robert Belfiore pour la nouvelle « Un certain Monsieur Joly »

- Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
–    Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

Mes réponses.

J'ai consacré ces dernières années à l'écriture d'une trilogie pour jeunes lecteurs, intitulée « Les Écrans de brume » (Bayard Jeunesse, 2008-2013). Après cette saga qui se développe sur un millier de pages et met en scène des dizaines de personnages, j'ai eu envie de me tourner vers une pratique différente : le récit sec et court, le petit nerveux, celui dans lequel on se montre économe, et même avare de ses mots.

J'ai consulté Internet et répertorié les concours de nouvelles. La « Cour des miracles » a tout de suite retenu mon attention. Ce sujet proposé par les Éditions Le Grimoire m'a permis de reprendre un projet qui sommeillait en moi depuis longtemps, que j'avais commencé à traiter de façon nonchalante, et que, en l'occurrence, j'ai pu préciser et mener à son terme.

Voici l'origine du projet.

Lorsque j'étais jeune professeur de lettres, je me rappelle certains moments d'abattement face à des classes difficiles. Je suppose que je me sentais aussi dépaysé, effaré, abasourdi, que le poète Gringoire à la Cour des miracles...

Je le suppose, simplement. À l'époque, la métaphore « classe difficile = Cour des miracles » ne m'est jamais venue à l'esprit. C'est le sujet proposé, bien des années plus tard, par le Prix Mille Saisons qui l'a révélée et m'a conduit à finaliser le projet que j'évoquais plus haut.

Ainsi, dans « Un certain monsieur Joly », le bizarre professeur de lettres nommé Joly débarque dans sa Cour des miracles, une classe composée de petits « truands » âgés de treize ou quatorze ans, présentés comme la lie de la société, sinon de l'humanité. La confrontation brutale entre eux et lui est le sujet de la nouvelle.

Ceci dit, Joly est un professeur détestable. Celui que je fus a toujours aimé et respecté ses élèves. Aujourd'hui retraité, il ne conserve pas une once de rancune envers les plus turbulents d'entre eux. C'est pourquoi les petits truands de la 4e7 ne s'en sortiront finalement pas mal face au maître envoyé par les puissances infernales...

« Un certain monsieur Joly » est une nouvelle fantastique. Elle appartient à cette littérature de l'imaginaire que j'ai adorée lorsque j'étais un jeune lecteur, et que j'ai pratiquée dès que j'ai commencé à écrire. Une preuve, s'il en faut : mon premier roman, « Une fille de Caïn », était un roman de science-fiction. Il a été publié par Jacques Sadoul aux éditions J'ai lu en... 1985. (Trente ans déjà ! Je suis donc si vieux ? Misère ! En plus, ça ne s'arrange pas avec le temps, ces choses-là.)

Que ferai-je si les lecteurs m'accordent le Prix Mille Saisons ? D'abord, la fête.
Ensuite, je me lancerai dans l'écriture d'un roman fantastique. Qui sera aussi un roman d'amour. Et si possible un fantastique roman. Mais d'amour, j'y tiens. Et pourquoi ne pas réunir tout cela en un seul livre ? Quand on aime, c'est toujours fantastique, non ?


L'illustrateur Olivier Zambon

Pour Monsieur Joly, je voulais quelque chose de réellement inquiétant. Plusieurs passages de la nouvelle en présentation avec les personnages qui domine l'enfant qui n'est autre que le narrateur de l'histoire. Après moult lectures, j'avais toujours cette composition symétrique dans la tête avec une surdose de noir ou l'intégralité des personnages serait mis en valeur, même les moins importants qui sont de passage.
Pour les techniques j'y suis allé aux feutres et à la bombe aérosol pour le graff. Je fais mon crayonné, je décalque en encrage ce dernier à la table lumineuse en faisant juste le dessin au trait. Je place mes ombres, mes noirs et mon graphisme FX et stylisé. Ensuite je prends un calque et je trace juste l'ensemble du contour dessus pour le découper. Je colle le calque découpé sur le dessin pour le protéger pour ensuite y passer le remplissage à la bombe noire et les gouttes façons "street art spatial" au blanc. J'enlève le calque une fois la peinture sèche.
Mes sources d'inspirations sont ultra variés. Pour le travail "encrage avec des gouttes de blanc et de noir" je me suis basé sur le travail de Nate Van Dyke. Ce dernier est un illustrateur américain qui représente Duch, un singe hardcore/Punk dans des aventures basées sur la bière et une violence banalisée par la société. Je suis un grand fan de Sean Murphy (Punk rock Jesus, Joe l'aventure intérieur,American Vampire lecgacy, The Wake), c'est un auteur de BD américain aussi qui travaille dans le comics. Son encrage est très noir et underground. Coyote, le grand baker barbu qui dessine Litteul Kevin anciennement à Fluide Glacial et depuis un an au lombard. Neal Adams pour son dessin précis et ses compositions de planche comics. Olivier Coipel, un français qui travaille à Marvel qui gére aussi ses compositions de cases assez originales mais terriblement efficaces. Je suis un grand admirateur de l'ensemble des dessinateurs de presse (Charlie Hebdo avant tout). Enfin, les deux dessinateurs du très célèbre et actuel comics WALKING DEAD, je parle évidement de Tony Moore et Charlie Adlard. Le premier a un style comics/Cartoony/réaliste (le mélange est assez bizarre mais monstrueusement beau) et le deuxième possède un plume plus simple, plus narratif et beaucoup plus émotifs. Tous ces auteurs, aussi différents les uns que les autres, m'aident dans la documentation quand je bosse sur un style précis car je n'aime pas m'enfermer que dans un seul chemin de prédilection. Je veux tout faire … Sauf du manga mais ça c'est personnel.
Olivier Zambon

Interview de Philippe Deniel pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

Philippe Deniel Auteur et Agnès Pelletier Illustrateur pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

Philippe Deniel nous offre dans sa Cour des miracles, à l'époque de Louis XVI, de mystérieux alliés apparaissent : On les appelle les Dryades.

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Interview de Philippe Deniel pour la nouvelle « Nouveaux alliés »

–    Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
J'ai vu l'appel à textes sur Internet (via le site « Épopées Fictives »). Je développe l'univers dans lequel se déroule mon texte depuis quelques temps et je cherchais une bonne occasion de mettre mes personnages en situation. Cet appel à textes était l'occasion rêvée pour cela.
 
–    Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
J'écris de façon un peu « sérieuse » depuis 2004 et je réponds régulièrement à des appels à textes depuis cette époque là. En général, je ne commence pas à écrire une histoire sans savoir où elle commence et où elle finit, avec une vague idée du déroulement entre ces deux étapes et des éléments sur les personnages (pourquoi ils sont là, ce qui les motivent). J'écris alors un synopsis très simple sur une feuille de papier et je commence seulement à user mon clavier. En général, j'écris plutôt le soir.

–    Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?
Les personnages de Chambreuil et de Thalie existent depuis longtemps, et j'avais une bonne idée de l'univers dans lequel ils évolueraient. Ensuite, j'ai simplement réfléchi à quoi ressemblerait une Cour des Miracles dans cet univers là.

–    Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?
J'ai commencé à lire de la SF avec « les Conquérants de L'Impossible », les romans écrits par Philippe Ebly et publié dans la défunte Bibliothèque Verte. Ensuite, je suis tombé sur les « Chroniques Martiennes » de Ray Bradbury. C'est la pratique du jeu de rôle qui m'a conduit à la Fantasy. J'ai des souvenirs émus de ma première lecture du cycle d'Elric de Melnibonée par Michael Moorcock.
J'ai commencé à écrire en soumettant un premier texte au concours de nouvelles du site « la 85ème dimension » (devenu depuis actusf.com). A ma grande surprise, j'ai reçu un « prix spécial du jury » pour ce texte. Du coup, j'ai continué.

–    Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J'ai des idées assez précises sur l'univers dans lequel se déroule mon texte.et sur la façon dont l'histoire véritable a bifurqué. Développer tout cela sur le long terme, dans un cadre plus long que celui d'une nouvelle, serait réellement intéressant à écrire. Thalie et Chambreuil ont bien des histoires à raconter, et une réelle menace les guettent de l'autre côté de l'Océan Atlantique, en Nouvelle France. A moins que la vraie menace ne vienne des dryades elles-mêmes.


 

L'illustratrice Agnès Pelletier

Mon processus de création :
Je lis d’abord la nouvelle avec une musique d’ambiance, souvent tirée d’une bande originale de films ou de jeux vidéos. Je la lis d’abord deux fois d’affilée, puis une troisième en relevant les passages qui m’intéressent ; qui sont représentatifs de l’histoire, ou alors dont l’image me paraît claire et facile à dessiner.
J’élabore ensuite plusieurs croquis sur tout petit format pour avoir les mouvements principaux. Une fois cela fait, je choisis, avec l’aide d’autres personnes qui me conseillent, lesquels sont les plus accrocheurs et comment les améliorer pour les rendre plus dynamiques, plus attractifs.
Enfin, je les redessine au format final pour ensuite les encrer/passer à la couleur.
La technique utilisée ici :
J’ai choisi de travailler sur un papier coloré. Le « mi-teinte » est génial pour bosser directement avec les ombres et lumières ! Pour les ajouts de noirs et de blancs, j’utilise simplement deux crayons de couleurs : l’un noir et l’autre blancs. Pour les éclats de blancs intenses, j’ajoute quelques touches de gouache blanche, que je dégrade quelque peu sur le crayon de la même valeur.
Références et inspirations :
Je n’ai pas de références en particulier, j’utilise tout ce qui m’a passé sous la main.
En l’occurence, je me suis inspirée de la musique écoutée (Assassin’s Creed III pour « Les Nouveaux Alliés », et Wall-E pour « La vie des Gueux amadoués en Proverbe ».)
Je lis également énormément de livres fantastique/héroïc fantasy, tous genres confondus, que ce soit de la BD française, du manga, du roman, tout y passe ; j’aime également regarder des films et des films d’animations, toujours très instructifs au niveau des cadrages.
Agnès Pelletier

Interview de Philippe Aurele pour la nouvelle pour « Atrium miraculorum »

Philippe Aurèle Leroux Auteur

Philippe-Aurèle-Leroux

www.philippe-aurele.fr
et
Nicolas Wagner Illustrateur
pour la nouvelle « Atrium miraculorum ».

Philippe Aurèle Leroux nous offre dans sa Cour des miracles, dans les fins fonds de l'empire Romain, on observe de mystérieuses disparitions parmi la population. Alors qu'un incendie fait rage dans le camps, un centurion tente de sauver des êtres enchainés qui sont en proies aux flammes. On découvrira qu'ils n'ont plus grand chose d'humain.

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Interview de Philippe Aurele pour la nouvelle pour "Atrium miraculorum"

- Qu'est-ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
- Philippe Aurèle : L’appât du gain, la célébrité et les femmes faciles. Plus sérieusement je suis un « jeune » écrivain sans expérience. Je cherchais à savoir ce que je valais : Quoi de mieux dès lors que de participer à des concours de nouvelles ? Je me suis fixé de participer à un concours de nouvelle par mois. J’ai découvert lors de mes recherches le Prix littéraire Mille Saisons qui m’a tout de suite emballé. D’abord parce qu’il s’inscrit dans les univers fantastiques et SF qui sont mes univers de prédilection. Ensuite parce que le projet ne porte pas seulement sur une nouvelle mais qu’il offre la possibilité de voir l’un de ses romans publié ; carrément exaltant !

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitudes" d'écriture ?
- Philippe Aurèle : L’envie d’écrire me taraude depuis l’adolescence. J’ai écrit un nombre innumérable, si vous me pardonnez cet oxymore, de premiers jets qui ne m’ont jamais convaincus moi-même. Et puis le temps a passé, j’ai commencé à travailler, j’ai rencontré celle qui est devenue ma femme et nous avons commencé à élever nos enfants ; le temps passe, hélas !
Le déclic s’est fait il y a un de cela en tombant sur un bouquin vraiment affreux, dans le fond comme dans la forme. Je me suis dit : « Si cet auteur (dont je tairais le nom par charité laïque) peut être publié, pourquoi pas moi ? ».
Je me suis alors inscrit à l’atelier d’écriture romanesque de Laure Pécher « Premier roman, mode d’emploi »  afin d’alimenter ma réflexion sur ma façon d’écrire. C’est d’ailleurs un atelier que je recommande : Il ne s’intéresse pas au style à proprement parlé mais donne des indications sur les erreurs d’écriture et de conception à éviter pour passer le cap des comités de lecture des maisons d’édition.
Depuis je participe à des concours de nouvelles pour « forger ma plume ». Les idées me viennent assez facilement, j’ai la chance d’avoir une imagination fertile. C’est la mise en forme qui me prend le plus de temps, je n’ai pas encore complètement trouvé mon style. C’est aussi pour cela que je participe à des concours de nouvelles.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?
- Philippe Aurèle : Le Prix Mille saisons offrant la possibilité de voir un roman issu de l’univers de la nouvelle publié, je devais prendre le risque du hors sujet pour avoir l’opportunité de promouvoir l’idée de roman qui me tient le plus à cœur. Il s’agit d’un roman antique-fantastique, mâtiné de … mais je n’en dirais pas plus ! Votez pour moi et vous le saurez.
Spontanément la cour des miracles renvoie vers une échelle historique s’étalant du moyen âge à la révolution française. On peut bien entendu facilement la mettre en scène dans des univers médiévaux-fantastiques, post-apocalyptiques, voire futuristes, mais existait-il des cours des miracles dans l’antiquité ? Par ailleurs il s’agissait également de proposer une nouvelle qui donne l’envie d’en savoir plus, sans pour autant dévoiler le fond de l’intrigue du roman ; j’espère avoir réussi ce pari.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire/écrire de la SF, Fantasy, etc.?
- Philippe Aurèle : C’est le jeu de rôles Donjons & Dragons qui m’a ouvert les portes de la Fantasy. Pouvoir incarner un barbare, un elfe ou un magicien m’a permis d’étancher ma soif d’évasion intellectuelle. Tolkien a achevé de me convertir à la Fantasy. J’ai découvert par hasard « Bilbo le Hobbit » chez un bouquiniste et puis j’ai bien sûr dévoré ensuite « le Seigneur des Anneaux », bien avant qu’il ne soit porté à l’écran. Même chose pour « le Trône de fer » de George R. R. Martin que j’ai eu la chance de lire avant qu’il ne soit révélé au grand public. Le changement permanent de narrateur du Trône de fer a été pour moi une véritable révélation.
J’apprécie également les romans historiques, particulièrement « Fortune de France » de Robert Merle et, dans une moindre mesure, « Les enquêtes de Nicolas Le Floch » de Jean-François Parot. J’ai d’ailleurs un autre projet, historico-fantastique, qui prend place à la cour de François 1er et qui fait intervenir Léonard de Vinci et les grands alchimistes de cette époque. Il met en scène de grandes batailles épiques insoupçonnées, mais également beaucoup d’humour. Il est moins abouti que celui qui prend place autour d’Atrium Miraculorum, raison pour laquelle je ne l’ai pas choisi pour le prix Mille saisons, mais j’ai longuement hésité.
Enfin j’ai un  grand intérêt pour la SF. Dernièrement c’est la saga « Honor Harrington » de David Weber qui m’a captivé, mais les sagas « Chanur » de Carolyn J. Cherry et « Elévation » de David Brin m’ont enchantées par le passé, et plus encore le « Cycle de Pern » d’Anne McCaffrey.
Celui dont je me sens le plus proche est cependant William R. Forstchen qui mêle si admirablement les genres dans « Le régiment perdu », il a également été pour moi une grande source d’inspiration.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
- Philippe Aurèle : Je suis du genre WYSIWYG (What You See Is What You Get) : Vous aurez ce que vous voyez. La nouvelle « Atrium miraculorum » est une préquelle de mon roman. Si j’obtiens le prix, les lecteurs auront la chance, point de vue personnel mais parfaitement objectif, de retrouver certains des personnages de la nouvelle une douzaine d’années plus tard. Il y sera question d’un complot à très grande échelle, mais également d’intrigues beaucoup plus personnelles, de combats individuels et de batailles épiques, de rivalités fratricides et d’amitiés improbables. Vous découvrirez également à quoi riment les expériences de Moriatus et ce que deviennent ses victimes. Vous l’aurez peut-être compris au travers de mes choix de lecture, j’apprécie beaucoup les grandes sagas épiques qui s’étalent sur plusieurs ouvrages. Mon premier roman en appellera d’autres.


Nicolas Wagner pour "Atrium Miracula"
Nicolas Wagner pour "Atrium Miracula"

 

Interview de Olivier Vanderbecq pour la nouvelle « La Grande Purge »

Olivier Vanderbecq Auteur
et
Sylvie TARRIE Illustrateur
pour la nouvelle "La Grande Purge".

Olivier Vanderbecq nous offre dans sa Cour des miracles, à travers des personnages très particuliers, qui se rencontrent à un moment très particulier, celui du grand nettoyage "ethnique".

Votre exemplaire est disponible


Interview de Olivier Vanderbecq pour la nouvelle « La Grande Purge »

- Qu'est-ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?
En automne 2014 j’ai eu envie d’écrire autre chose. Et je me suis dit que des concours de nouvelles pouvaient être très instructifs et enrichissant.
J’ai regardé la liste, les restrictions et les sujets.
J’en ai fait un fin octobre pour le Salon Sang d’Encre de Vienne et j’avais notée celui-ci.
Et le temps a passé… Décembre est arrivé et je me suis rappelé que j’avais une histoire à écrire.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?
J’écris depuis une vingtaine d’années, uniquement des nouvelles ou des histoires courtes.
J’ai publié mon premier roman, un road-movie, un roman noir et je suis sur le second volume.
Je crée et j’écris en musique. Elle fait d’abord naître des images que je tisse et lie entre-elles pour créer un film. Quand il est terminé je dois m’isoler et en musique mais cette fois pour me couper de l’extérieur je mets mes images en mots.

- Comment vous est venue l'idée de votre Cour des miracles ?
L’expression en elle-même me plaisait bien.
Moi qui n’écrit qu’à notre époque en ayant besoin de m’asseoir sur une réalité concrète et dans un espace où je peux me repérer, je me suis trouvé bien embêté…mais j’aimais cette idée de faune bigarrée, de garons et de filles de mauvaises vie, des canailles, des roublards, des estropiés….
Alors j’ai tapé Cour des miracles sur Internet et je suis tombé sur cet épisode « romanesque » :
 Le 15 mars 1667, par l'édit de Saint-Germain-en-Laye, Louis XIV a créé la charge de lieutenant général de police de Paris et l'a confié à Gabriel Nicolas de La Reynie. D'après le littérateur Horace Raisson, Gabriel Nicolas de La Reynie se serait rendu personnellement dans le Fief d'Albye, faisant ouvrir six brèches dans l'enceinte de Charles V et y disposant ses maigres forces de façon à faire croire qu'elles étaient les premiers rangs de troupes plus nombreuses. Le lieutenant de police se serait ensuite avancé seul sur la place en annonçant avec un porte-voix que le Roi ordonnait l'évacuation du lieu et que « les douze derniers seraient pendus ou envoyés aux galères », ce qui provoqua la fuite générale des truands
De là je suis parti sur l’idée d’un monstre ou d’une créature qui les décimeraient. Et c’est en demandant à mes filles de me décrire un monstre que j’ai pensé aux morts-vivants.
Et de là, j’ai fouillé et creusé un peu en imaginant une histoire épique qui mettrait en scène les strates sociales et le fonctionnement de la Cour.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes-vous arrivé à lire /écrire de la SF, Fantasy, etc.?
J’ai découvert les Jdr à la fac, à 19ans et donc Tolkien, Lovercraft, Moorckock
Je ne sais plus avec qui j’ai commencé à la lire.
Mais j’avais la chance d’avoir à la bibliothèque d’Arras un gars chargé de ce rayon avec qui j’ai échangé pendant une dizaine d’année sur les ouvrages. J’ai bouffé du Tolkien,Eddings, Barclay, Camu, Gemmel, du Zelazny, du Spinrad, Du Farmer, du Moorckok et bien d’autre encore.
Depuis cela reste mon genre littéraire de prédilection.
Pour l’écrire, c’est vraiment le thème vers lequel je n’ai aucune affinité ni capacité certaine…Par contre, l’idée d’utiliser des morts-vivants en 1667 comme arme de destruction me fait totalement délirer ; de même que toutes ces gueules que j’ai créées et liées dans un acte de solidarité et de bravoure.

- Si les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?
J’ai travaillé La Grande Purge comme un résumé d’une histoire.
Je travaillerais sur les personnages (Jean, La Pouliche et les 4 gamins) pour faire le récit des situations qui les ont amenés à la Cour. Je les développerais, les étofferait pour leur donner une vraie personnalité.
J’enchainerais sur une galerie de portraits, des gueules à l’histoire mouvementée, leurs relations avec le  coësre (leur Roi). Je parlerais aux travers de diverses anecdotes ou scénettes de leur quotidien et je dressais un portrait de cette microsociété.
Je développerais la nomination et les raisons de la nomination de La Reynie et ses premiers échecs. Je parlerais de la cour et de sa manière de vivre, de ses relations avec le peuple. Je mettrais en scène la découverte de ce mort vivant gardé par les armées…
Finalement je terminerais par la nouvelle que je développerais sur 2 jours et 3 nuits en reprenant les mêmes idées.


 

L'illustratrice TARRIE Sylvie

1)    Processus Créatif
J’ai relu l’histoire plusieurs fois pour identifier les personnages principaux. Au début, je comptais faire un style manga mais malheureusement on nous l’a interdit. Du coup j’ai dû changer de style de dessin.
2)    Technique de dessin
J’ai choisi l’encrage en noir et blanc avec des aplats de gris pour identifier les zombies. Vu que c’est une histoire de zombie j’ai tout de suite pensé à la technique d’encrage et d’aplats de gris à la Walking Dead. Je pense que cette technique est suffisante pour montrer l’atmosphère terrifiante qui envahit les personnages.
3)    Illustrateurs de références
 Mes illustrateurs de références sont : Suzunosuke, Midori Foo, Guarnido, Miyazaki, Kim Jung Gi, Clouzo, Kazue Kato (Blue Exorcist),et  Obata (Bakuman / Death Note).  
TARRIE Sylvie 2B

Interview de Marion Poinsot pour « La Mine d’Or d’Eduardo »

Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo

Marion Poinsot auteur

Marion-Poinsot

www.facebook.com/poinsot.marion

et Agathe Plunian illustratrice pour la nouvelle "La Mine d'Or d'Eduardo"


Interview de Marion Poinsot pour "La Mine d'Or d'Eduardo"

- Qu'est ce qui vous a décider à participer à l'appel à texte "La Cour des miracles" et le Prix littéraire Mille Saisons ?

Je souhaitais faire publier mon roman et j'avais contacté dans ce but les éditions du Grimoire. Ils m'ont parlé du prix Littéraire et m'ont proposé d'y participer. J'ai trouvé l'initiative et le thème intéressants, j'ai donc voulu m'y lancer.

- Est-ce votre première expérience d'écriture ? Si oui ou non, que pouvez-vous nous dire sur son déroulement créatif et/ou de vos "habitude" d'écriture ?

J'ai avant tout une expérience en tant que scénariste de bande dessinée. J'ai écrit (et parfois dessiné) plusieurs séries fantastiques, aux éditions Clair de Lune : « Dread Mac Farlane », « La Légende d'Eikos », « Tao », « Chaëlle »... La démarche est avant tout de raconter une belle histoire dans un univers dépaysant, susceptible d'apporter nombre de situations hors du commun, avec des personnages attachants auxquels je m'identifie beaucoup. Je visualise toutes mes scènes à l'avance un peu comme un film, je dessine mes personnages - en tant que dessinatrice, l'aspect visuel joue beaucoup pour moi - puis j'adapte en fonction du format (BD ou roman). J'avais déjà écrit plusieurs romans avant mais aucun dont j'étais vraiment satisfaite, il s'agissait plus d'entraînement à l'écriture avant que je ne souhaite vraiment proposer mes écrits pour une publication.

- Comment vous est venu l'idée de votre Cour des miracles ?

Je me suis documenté sur le sujet dans un premier temps, puis j'ai longuement réfléchi à la manière d'introduire cet élément dans l'univers de mon roman, qui était déjà bien établi. L'idée m'est venue assez facilement car la misère, la mendicité et les « miracles » font également partie de cet univers. J'ai développé le reste de l'histoire et de nouveaux personnages autour de cette situation, en reprenant autant que possible tous les éléments déjà posés dans le roman.

- Lecteur/Auteur ? Comment en êtes vous arriver à lire /écrire de la SF , Fantasy, etc?

J'ai toujours adoré les mondes fantastiques, différents du quotidien, depuis que je suis petite. La révélation m'est venue avec le film « Dark Crystal » et ne m'a jamais lâchée depuis. J'ai surtout lu beaucoup de BD fantastiques, pratiqué le jeu de rôles, et dans cette continuité j'en suis venue à découvrir et lire les romans fantastiques les plus connus : le Seigneur des Anneaux, Dune, etc... Je n'ai pas une expérience très forte en tant que lectrice mais j'ai toujours adoré écrire mes histoires avec mes personnages, dans mes propres univers. Ca a fini par aboutir en format BD grâce à ma passion du dessin. Mais au bout d'un moment je me suis sentie un peu trop restreinte par ce format, et j'ai souhaité écrire de vrais romans qui n'aient pas les mêmes contraintes que le format BD, que je pouvais davantage développer.

- Si vous les lecteurs vous donnent Le Prix Mille Saisons, quel sera votre projet d'écriture ?

Je proposerai mon roman issu de l'univers de ma nouvelle aux éditions du Grimoire, et naturellement je me plongerai dans la suite, qui a déjà commencé à germer un peu ! En espérant qu'ils apprécieront et continueront longtemps à suivre les aventures de mes personnages !


Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo
Agathe Plunian pour "La Mine d'or d'Edwardo

L'illustratrice Agathe Plunian

J’ai comme pour le texte précédant, lu le texte à deux reprises. J’ai fait plusieurs recherches mais j’ai eu plus de mal à trouver une illustration qui n’en dise pas trop, j’ai donc décidé de représenter les personnages principaux, Cain et la forgue, Kassarah, de dos avec un cadrage rappelant le western puisque le personnage principal est un cowboy.

J’ai choisi de simplement représenter sa botte, mais qui prend assez de place sur l’image pour que le lecteur comprenne qu’il s’agit d’un personnage important. Kassarah se trouve devant lui, de dos également, un fusil à la main, les deux sont statiques, regardant vers la mine d’Eduardo dans un désert aride, prêts à rendre justice.

J’ai choisi de travailler en encrage et aplats de noir à l’encre pour que le contraste entre l’ombre et la lumière soit plus fort et plus impactant.

Je me suis inspirée de cadrages de bd tels que dans Blueberry mais j’ai beaucoup aimé le style cartoon mélangé avec le western dans la BD Lincoln de Jerome et Olivier Jouvray, qui m’a décidée à adopter un style moins réaliste pour mon illustration.

Agathe Plunian

Interview de Marine Auriol pour la nouvelle « la nuit d’Angus »

Marine Auriol Auteur
et
Amélie Grossman illustrateur
pour la nouvelle "La nuit d'Angus"

Marine Auriol nous offre dans sa Cour des miracles, au travers de quatre clans qui se partagent la ville, le personnage est en quête de la distinction ultime des clans en place. Sera t-il prêt à en payer le prix.

Votre exemplaire est disponible sur la boutique du Grimoire